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Commune de Charron

La commune de Charron est située à une vingtaine de km au nord-nord-ouest de Périgny. C’est une commune littorale bordée par la baie de l'Aiguillon, et une commune fluviale sur l'estuaire et l'embouchure de la Sèvre niortaise. C'est également une commune du Marais poitevin desséché. Elle est limitrophe des communes vendéennes de Puyravault et de Sainte-Radégonde des Noyers au nord,  de Marans à l’est, Villedoux et Esnandes au sud.

Au sud de la commune se trouve le canal du Curé qui se jette dans la baie de l'Aiguillon et qui est un important canal de dessèchement construit à la fin du XVIIIème siècle. Il débouche dans le site des Mizottes, espace marécageux composé de vasières littorales.

La commune couvre 37,54 km2 et comptait 2220 habitants en 2007.

Évolution de la population

1793   1800   1806   1821   1831   1836   1841   1846   1851

910     621     930     774     958     953     929     980     1 021

Évolution de la population, suite (1)

1856   1861   1866   1872   1876   1881   1886   1891   1896

993     1 030  1 076  1 034  1 106  1 212  1 314  1 287  1 277

Évolution de la population, suite (2)

1901   1906   1911   1921   1926   1931   1936   1946   1954

1 346  1 422  1 414  1 216  1 234  1 241  1 228  1 252  1 253

Évolution de la population, suite (3)

1962   1968   1975   1982   1990   1999   2006   2007   -

1 307  1 337  1 444  1 538  1 512  1 655  2 140  2 220  -

carte-de-charron.jpg

Histoire de Charron

Charron tirerait l’origine de son nom  du prélatin car, « caillou » ou de l’anthroponyme gallo-romain Carus ou Caron.

Malgré leur isolement au milieu des marais, les îles qui constituaient ce territoire furent peuplées de manière continue dès l’époque protohistorique.

Après la chute de l'Empire romain, les « colliberts » vinrent s'y établirent.

Dès le Xème siècle, les moines auraient entrepris des asséchements dans les marais voisins.

Au XIème siècle, une première abbaye aurait existé qui très vite entra dans la dépendance de l'abbaye de Maillezais.

Une nouvelle abbaye cistercienne « de la Grâce-Notre-Dame » fut fondée en 1188 ou en 1191 par Richard II, roi d'Angleterre. C’était une filiale de l’abbaye de la Grâce-Dieu de Benon.

Au Moyen-Âge, la paroisse dépendait de la terre de La Brétinière qui faisait partie de la seigneurie de Marans. Vers 1100, Noble Dame Aurengarde, de la maison de Marans, mentionnait ses salines de l’île de Charron, « insula Caronis ».

Lors d’un partage fait en 1364 entre les héritiers de Godemar de Linières, seigneur de Marans, sa fille Florie reçut la terre de La Brétinière qu‘elle apportait à son époux, le maréchal Boucicault. Dès lors, le village posséda ses propres seigneurs jusqu’à Pierre-Charles de Chertemps de Seuil, baron de Charron à la Révolution.

En 1360, une première forteresse fut édifiée sur l'ordre d’Édouard III, devenu souverain de l'Aunis par le traité de Brétigny. Cette forteresse avait pour fonction de protéger l'entrée de la Sèvre et la ville de Marans.

Après la guerre de Cent Ans, la mytiliculture prit réellement son essor, mais la prospérité s'interrompit avec les Guerres de Religion. En effet, Charron devint un enjeu essentiel car elle permettait de contrôler l'approvisionnement en grain de La Rochelle qui, depuis les marchés de Marans, se faisait par la Sèvre. En 1562, les Protestants occupèrent Charron.

Le comte de Lude, gouverneur du Poitou, et le maréchal de Biron vinrent combattre les troupes réformées de François de la Noue puis de Henri de Navarre. Il fallut 50 ans à Charron pour se relever de ses ruines. Ainsi, l'église actuelle ne fut reconstruite qu'en 1680.

L'asséchement systématique du marais de part et d'autre de la Sèvre caractérisa les XVIIème et XVIIIème siècles.

Le XIXème siècle vit le développement des transports qui permirent d'accroitre les débouchés pour la mytiliculture de Charron.

Le passage du Brault, sur la Sèvre Niortaise était un passage déjà emprunté au Moyen-Âge à gué ou en bateau par les marchands et les pèlerins. En 1469, Louis XI vint s’y réconcilier avec son frère Charles de Guyenne.

Un pont reconstruit dans les années 1970 assure désormais la liaison entre les deux rives.

En dehors d’une activité agricole axée sur les céréales et l’élevage, Charron a possédé des fours à chaux et pratiqué un peu de pêche. La principale activité fut cependant depuis le Moyen-Âge l’élevage des moules, ou mytiliculture, sur les traditionnels bouchots ou, d’une façon plus moderne, sur cordes.

En février 2010, le bourg de Charron redevint à nouveau une île suite à la tempête Xynthia qui entraina la marée à l'intérieur des terres. Les conséquences furent la création de « zones noires » prévoyant la destruction d'une centaine de maisons.

Voir ici l’article de « metrofrance.com » : « Tempête Xynthia, Charron un village en émoi ».

Le blog de la commune de Charron consacre plusieurs pages à la tempête et à ses suites. Voir : http://charron17.over-blog.com/categorie-11421109.html

Voir ici la vidéo de FR3 du 31 mars 2010 : http://www.dailymotion.com/video/xcs6h8_xynthia-charron-en-zone-rouge-100-m_news

Et ici celle de du 13h de TF1 le 23-02-2011.

http://videos.tf1.fr/jt-13h/xynthia-charron-rues-desertes-et-commerces-vides-6289775.html

007336-02-rapport-xynthia.pdf 007336-02-rapport-xynthia.pdf

007336-02-rapport-xynthia-2.pdf 007336-02-rapport-xynthia-2.pdf

007336-02-rapport-xynthia-3.pdf 007336-02-rapport-xynthia-3.pdf

Léopold Chatenay, Docteur en lettres, tenta en 1979 d’établir une chronologie locale dans un ouvrage intitulé « CHARRON, CHARENTE-MARITIME, MILLE ANS D’HISTOIRE. ESSAI DE CHRONOLOGIE LOCALE », éditions Quartier latin, La Rochelle, 1979, dont vous pouvez voir un résumé en cliquant ici. 

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