Créer un site internet

Spiral cherche repreneur

Mercredi 17 Mars 2010 Sud-Ouest


SOCIAL. Les 31 salariés de l'entreprise de Périgny, mise en liquidation judiciaire, ont jusqu'au 4 mai pour trouver un repreneur

Spiral-Concord en sursis

Christophe Durand, Alain Rataud et Sébastien Caille, délégués du personnel de Spiral-Concord, dans la salle du tribunal de commerce. (photo dominique jullian)

«On est contents d'être débarrassés de notre patron actuel, il ne nous a rien apporté, il n'a pas investi, il n'a pas trouvé de clients. » C'est Christophe Durand, 39 ans (dont dix-sept chez Spiral-Concord), délégué CGT, qui exprime ainsi le soulagement des salariés de l'équipementier automobile et aéronautique de Périgny. Soulagés, alors qu'après tant de mauvais coups, leur entreprise est à nouveau placée sous tutelle d'un administrateur judiciaire ? Oui. Car le contentieux entre le directeur, Cédric Taveau, et les employés, à peine plus d'un an après la reprise de Spiral-Concord par le groupe Gema de M. Taveau, avait pris des proportions telles qu'on ne voyait pas très bien comment il aurait pu se régler autrement (1).

Jusqu'au 4 mai

D'autant que les salaires de février - pas vraiment le genre de ceux qui permettent de spéculer sur les marchés financiers - n'ayant pas été payés, les plus vulnérables des employés ont reçu des rappels à l'ordre de leur banque. Quant à l'entreprise, elle tournait depuis quelques semaines à tout petit régime. La décision de justice annoncée hier était donc non seulement attendue, mais espérée.

Le tribunal de commerce a prononcé la mise en liquidation judiciaire de Spiral-Concord, nommé un administrateur judiciaire qui, via les AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés), organisera le paiement des salaires, et ordonné la poursuite de l'activité « pendant trois mois ». Soit jusqu'au 4 mai, la date du démarrage de ce délai étant celle du dépôt par la direction d'une demande de cessation de paiement.

Les 31 salariés de Spiral-Concord ont donc environ sept semaines pour se retourner. Cela peut sembler peu mais, en réalité, ni les premiers concernés, ni les élus de la Communauté d'agglomération de La Rochelle ou du Conseil général n'ont attendu la décision du tribunal pour se saisir du dossier. La recherche d'un repreneur potentiel avait commencé bien avant.

Un repreneur, un vrai, c'est tout ce que souhaitent les employés. Qui assurent que Spiral-Concord peut repartir, entre de bonnes mains. Ils sont d'autant plus confortés dans leur diagnostic qu'un élu du Département a qualifié l'entreprise de « parfaitement viable ».

« On a bon espoir. On a toujours notre outil de travail, il suffirait de trouver un repreneur... différent. C'est une bonne motivation », dit Christophe Durand.

Hier après-midi, il accompagnait deux autres délégués du personnel à l'audience du tribunal de commerce : Alain Rataud, 58 ans, technico-commercial, depuis dix-sept ans chez Spiral, et Sébastien Caille, 35 ans, technicien qualité, neuf ans dans la société. Ils sont unanimes : à la reprise de l'équipementier par le groupe Gema, en janvier 2009, « le carnet de commandes était conséquent. Il y avait neuf mois de boulot pour Sogerma. On a vécu là-dessus ». C'est-à-dire qu'on n'a pas démarché des clients éventuels. Or, en septembre, EADS-Sogerma, le sous-traitant aéronautique, ne renouvelle pas ses contrats. Pourquoi ?

Privés de la Sogerma

Cédric Taveau, jeune « gestionnaire d'entreprise » de 36 ans, expose ainsi la situation : « À notre arrivée, il y avait un gros retard d'activité, plus d'un million d'euros de carnet de commandes en retard. On a vite remonté la pente auprès de PSA et de Schneider, mais pour la Sogerma, les cycles de production sont plus longs. En septembre 2009, on avait gagné de l'argent, la société était "in bonis", mais on a perdu la moitié de notre chiffre d'affaires en octobre. »

Les délégués du personnel de Spiral-Concord, eux, n'avancent pas les mêmes raisons quant au retrait de Sogerma.

À l'issue de l'audience du tribunal de commerce, Cédric Taveau nous expliquait : « Je fais ce métier depuis dix ans (NDLR : gestionnaire d'entreprise). C'est mon premier bilan négatif. » Tout le mal qu'on lui souhaite, c'est également que ce soit le dernier.

Auteur : c.poulin

 

Commentaires

  • J.Paul LEINENWEBER

    1 J.Paul LEINENWEBER Le 21/07/2011

    Je cherche une continuité de fabrication de l'amortisseur Houdaille Lelaurin -spiral
    utilisé sur Hélicoptère.
    Référence Houdaille et spiral : AV4S
    Pouvez m'informer si quelqun a repris cette activité.

    J.Paul LEINENWEBER
    PDG- POLYCRAFT IN.
    35 ALLEE J.M. TJIBAOU
    34000 MONTPELLIER
    TEL 04 67 72 00 47

Ajouter un commentaire

Anti-spam