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Histoire des élections municipales au XXIème siècle

Les élections municipales

Depuis l’essor démographique amorcé dès les années 60 mais surtout  dans les 20 dernières années, c’est-à-dire depuis 1990, la commune a été dirigée par une gauche sociale démocrate modérée, avec à sa tête, pendant 30 ans, de 1977 à 2007,  le radical de gauche Michel Rogeon, marqué lui-même par le comportement radicaliste de gauche de Michel Crépeau. Un mélange de déclarations socialisantes, de pragmatisme gestionnel autocrate et de clientélisme notabilaire.

Michel Rogeon, enfant du pays, l’emportait largement à chaque élection locale, grâce à une bonne gestion, efficacement soutenue par des revenus communaux non négligeables jusqu’en 1992, date à laquelle la taxe professionnelle a été mise au « pot commun » des communes de l’agglomération avec cependant une clause de péréquation favorable négociée par Michel Rogeon.

Les socialistes s’intéressaient peu à la commune et la laissaient à leur allié radical qui d’aileurs les incluait dans son équipe municipale.

La période était aussi marquée jusqu’en 1995 par l’union de la gauche qui, au niveau  local, incluait aussi quelques conseillers communistes (entre 4 et 2) lesquels s’appuyaient sur une cellule locale en perte de vitesse, dirigée jusque dans les années 1990 par un certain Raymond Denier, père de Guy, cellule qui par la suite, prendra le nom de cellule Marcel Bougraud. Michel Rogeon se détacha de cette alliance dès que le PCF eut perdu de son audience nationale.

2001

En 2001, sa liste obtint un vrai plébiscite avec 2006 voix sur 2407 exprimées, soit 83,34%,  mais il est vrai qu’il n’y avait qu’une seule autre liste en concurrence avec lui.

En 2001 se constituait en effet une liste qui se présenta sous l’étiquette d’une association nouvellement créée  à Périgny : ACP, Alternative citoyenne pour Périgny. Elle rassemblait des anti-libéraux de tous poils, depuis des trotskystes jusqu’à des communistes ou des sans parti. Elle obtint 401 voix et 2 élus, dont l’une, Corinne Bénétreau, abandonna ACP et vota avec la majorité municipale dès le 2ème mois de son mandat.

2008

L’association présenta  à nouveau une liste en 2008 mais n’obtint cette fois que 350 voix, soit 11,17% et un seul élu, le communiste Daniel Vince, qui prit ses distances dès mars 2009 avec une association ACP minée par des querelles partidaires et des egos surdimensionnés.

La droite sembla se désintéresser des élections locales à Périgny jusqu’en 2008 mais présenta  alors sous la houlette de Jacques Pierard, par ailleurs membre du conseil départemental de l’UMP, une liste qui obtint 843 voix, soit 26,92% et 4 élus.

C’est cependant la liste de Guy Denier, héritier de Michel Rogeon puisqu’il en  fut le premier adjoint depuis 1989 et qu’il est membre comme lui du Mouvement des Radicaux de Gauche -dont il est par ailleurs secrétaire départemental chargé de la communication- qui s’imposa avec 1939 voix, soit 61,91% des exprimés et 24 élus. On trouve entre autres sur cette liste deux Verts, dont l’une, Béatrice Muset, est trésorière départementale de ce mouvement, tandis que l’autre, Marc Nedelec, y occupe des fonctions au niveau régional.

2014

On retrouva en 2014 les trois mêmes têtes de listes qu'en 2008. Le nombre d'électeurs inscrits (5659) était en augmentation mais celui des exprimés (3201 soit une participation à 60,10%) en diminution. On compta également 200 bulletins nuls ou blancs !

La liste du maire sortant, Guy Denier  a été élue dès le premier tour avec  1662 voix (51,92%) et 22 élus. Elle a perdu 277 voix et 10% par rapport à 2008 !

La liste de droite de Jacques Piérard, a obtenu 1088 voix (33,99%) et 5 élus, en progression de 245 voix et de 7,07% par rapport à 2008.

La liste de Daniel Vince, se réclamant  du Front de Gauche, a obtenu 451 voix (14,09 %) et 2 élus, en progression de 101 voix et  3% par rapport à 2008.

2020

En pleine crise du coronavirus, le premier tour de ces élections s'est tenu dans une ambiance surréaliste avec un gouvernement qui avait oscillé toute la semaine précédente entre deux injonctions contradictoires : “Allez voter“ et “Restez confinés le plus possible chez vous“. Elle ont donc été logiquement marquées par un très fort taux d'abstention. Malgré 782 inscrits supplémentaires par rapport à 2014, soit 6441, l'abstention a dépassé 60%, à 60,69% exactement. Il n'y a donc eu que 38,38% de bulletins exprimés avec 1,26% de bulletins nuls et 1,11% de bulletins blancs.

Trois listes étaient en présence.

Marie Ligonnière, pour la droite, arrivait en tête avec 1116 voix, soit 45,14%, augmentant donc les voix de Piérard en 2014, mais de 28 voix seulement.

Guy Denier, malgré son statut de maire sortant, perdait 550 voix sur son score de 2014, avec 1112 voix et 44,98% et Daniel Vince était en déficit de 207 voix par rapport au score du Front de Gauche en 2014, atteignant péniblement 244 voix et 9,87%.

 

 

 

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