chapitre deuxième : Thairé d’antan (2) les seigneuries laïques

Les seigneuries laïques

La châtellenie de Dirac

Vassale de la commanderie des Templiers, son château s’élevait dans le fief de Dirac. Enclavée dans les terres de la commanderie, sa préclôture et ses dépendances s’étendaient sur six hectares seulement mais l’étendue des terres dominées couvrait 400 hectares.

Au XVIème siècle, la seigneurie appartint à la famille Du Boys. Elle passa au milieu du XVIIème à la famille de Saint-Georges. En 1785, le marquis de Dirac voulait s’affranchir de tote vassalité et refusa de fournie le dénombrement de ses domaines.

À la Révolution, la maison noble et toutes les possessions des Saint-Georges furent vendues comme biens nationaux à Jean Cudorge, marchand de La Rochelle pour 65 000 livres : « Une maison noble ditte de Dirac et dépendances consistant en salles salons office, dépendances, deux cuisines, un corridor au milieu, quatre chambres basses, cinq chambres hautes, cabinets, belvédère, et trois autres chambres au-dessus des cuisines avec toutes sortes de commodités ; le tout dans le meilleur état la plupart des appartements voûtés, plâtrés ou lambrissés, garnis de leur cheminée à la prussienne dont trois en marbre. Deux grands chais avec un pressoir à vendange et ses apparaux, un treuil à fût, une met en pierre, deux timbres pour recevoir le vin dans deux grands foudres de bois de chêne contenant ensemble 350 barriques. Au-dessus des chais est une cave bien voûtée et au-dessus de l’un d’eux sont deux vastes et beaux greniers bien solides, une brûlerie, deux écuries, deux remises, deux granges, deux magasins, chambres de domestiques. Deux tourelles, toits à cochons, deux fours, buanderie, quatre cours avec un grand portail, un beau jardin avec banquette garnie d’une belle grille en fer, un bois planté d’ormeaux, un petit potager. »

En 1979, Dirac étant devenu propriété de la commune, le Conseil municipal y installa l’école.

La seigneurie de Mortagne

L’origine de Mortagne-La-Vieille remonterait au VIIIème siècle. Indépendante jusqu’au XVème siècle, elle fut rattachée à la paroisse de Saint-Vivien puis redevint indépendante jusqu’en 1627 où elle fut réunie à la paroisse de Thairé. La seigneurie était vassale du domaine royal, partie au château de Rochefort, partie à la seigneurie de Châtelaillon.

En 1471, Guillaume Fartis, seigneur de la Barrière et de Mortagne, fut maire de La Rochelle.

La seigneurie appartint en 1554 à Claude d’Angliers, époux de Catherine Joubert en 1554 (née en 1506, fille du maire de La Rochelle), seigneur de la Sauzaie, Saint-Xandre, Tasdon, Aytré, Mortagne-La-Vieille, lieutenant général de La Rochelle en 1547, fait chevalier par Antoine de Bourbon en 1558, puis à René d’Angliers en 1584 ; à Claude d’Angliers en 1598 ;  René Aymer en 1629, époux de Julie d’Angliers de Joubert ; Filouseau de la Mortignière en 1654 ; Hubert Ignace Irland en 1736 ; Pierre-Louis Lamaud en 1737 ; Nicolas d’Azy d’Estauguy en 1742 et René Legras, chevalier, lieutenant des maréchaux de France, demeurant à Tours, de 1770 à 1789.

La Garde-aux-Valets

Cette seigneurie fut fondée au XIIème siècle et dut son nom au fait que le seigneur, parti en croisade, la laissa à la garde d’un valet. Au début du XVIème siècle, elle appartint à la famille Benoît et devait fournir un homme d’armes pour le service du roi.

Au XVIIème, elle appartint aux seigneurs de Saint-Christophe qui la firent ériger en châtellenie en 1639 avec droit de haute justice et l’autorisation d’élever des fourches patibulaires.

Au XVIIIème, elle appartint à la famille Ancelin de Savigné et fut vendue, à la veille de la Révolution à François Henri Harouard de Saint-Sornin.

La seigneurie du Rozé

Elle dut son nom à Pierre de Taunay de Roze qui la reçut en 1281 de Guillaume de Liège, Commandeur de La Rochelle. Elle avait dans sa mouvance la métairie, le moulin à eau et le moulin à vent du Pontreau.

Aux XVIème et XVIIème siècles elle appartint à la famille Papin jusqu’en 1675 puis passa à la famille Demontils, Jean Demontils, seigneur de Lussaudière et Coup de Vague ayant épousé Suzanne Papin en 1673.

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