La biblio du STO

Patrice Arnaud

Les STO , Histoire des Français requis en Allemagne nazie 1942-1945, CNRS éditions, Paris, 2010, 592 pages

“Tentative d'étude exhaustive sur les requis du travail obligatoire. Parrallèlement à l'histoire du quotidien des “STO“, Patrice Arnaud analyse les politiques d'encadrement de cette main-d'oeuvre par l'État national-socialiste, les logiques répressives visant à stimuler le rendement et à maintenir la discipline.“

 

Philibert Charrin

Carnet d'un voyage (obligatoire) de 30 mois en Österreich (Autriche), Christian Feuillette éditeur, Montréal, 2006, 94 pages.

L'artiste-peintre, réquisitionné en 1943, n'a cessé de produire croquis et caricatures pendant les 30 mois qu'il passa en Autiche orientale.

 

Charles-Henri-Guy Bazin

“Déporté du travail“ à la BMW-Eisenach 1943-45, édité par l'auteur, Biscaye imprimeur, 1986, 366 pages.

Instituteur, l'auteur est requis en mars 1943 et affecté en qualité d'apprenti tourneur à l'usine de moteurs d'avions de la BMW à Eisenach (Thuringe). Il raconte l'épuisement des 72 ou 84 heures de travail hebdomadaires, la faim, la terreur policière...

 

Jean-Pierre Vittori

Eux, les STO, Ramsay, Gémenos, mai 2008, 359 pages.

Jean-Pierre Vittori, journaliste, écrivain, cinéaste, a interrogé une centaine de déportés du travail et dépouillé six cents questionnaires pour restituer ce que furent le recrutement, les conditions de travail, les salaires, les permissions, les révoltes, la répression des STO.

 

Paul Carat

Journal d'un rescapé du S.T.O. Silésie 1945, Glyphe, Paris, 2008, 175 pages.

Paul Carat, futur prêtre catholique au Viet-Nam, réquisitionné dans le cadre du STO fut envoyé travailler au chemin de fer de la Reichsbahn de Sagan, en Silésie (Pologne). Il raconte dans son livre l'année 1945.

 

Henri Bourdais

La J.O.C. sous l'occupation allemande, Témoignage et souvenirs d'Henri Bourdais, vice-président national de la J.O.C. à Paris de 1941 à 1944, Les éditions de l'atelier, Paris, 1995, 224 pages.

Henri Bourdais témoigne  dans le chapitre XIII, p 127 à 159, sur les rapports entre la J.O.C. et le S.T.O.

 

François Cavanna

Les Russkoffs,  éditions Belfond, 1979, Prix interallié

Indispensable pour bien comprendre ce que fut le STO, ce livre relate la Seconde Guerre mondiale de Cavanna: la débâcle française, l'exode, les métiers qu'il a exercés avant d'être réquisitionné pour le service du travail obligatoire (STO). Envoyé à Berlin, il fut d'abord affecté à la fabrication d'obus, où il rencontra Maria, une jeune Ukrainienne, son grand amour des années 1943-1945. Il va apprendre le russe avec elle et les autres « babas » comme il nomme affectueusement les Ost (esten allemand). Par la suite, du fait de son incapacité à tenir la cadence de fabrication des obus , il accomplit diverses tâches, comme la fouille des décombres des immeubles bombardés pour chercher des personnes ensevelis ou la réalisation de services pour les personnes qui le réquisitionnaient, sous étroite surveillance.

Ensuite transféré dans la région de Stettin peu avant la fin de la guerre, puis il s'échappa avec Maria et se laissa rattraper par les soldats soviétiques. Il assista avec horreur à des exécutions sommaires de civils allemands. Il perdit le contact avec Maria et passa ensuite plusieurs semaines à la rechercher, en vain.

En vue de son rapatriement, il fut transféré par les Soviétiques vers le camp de transit américain de Lübeck. Il raconte avoir vu, sitôt franchie la ligne de démarcation entre zone soviétique et zone américaine, une file de milliers de voitures et de camionnettes allemandes portant l'immatriculation de la SS et s'étendant sur des kilomètres. Cela atteste de la fuite vers l'Ouest des nazis les plus féroces.

 

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