Les sites à sel

Liste des sites à sel découverts en Aunis d’après « la carte archéologique de la Gaule », « La Charente-Maritime », de Louis Maurin, Paris 1999 :

Angoulins

Le Bas-Rillon : Site à sel à Le Pas des eaux ou Le Camp. – Site à sel à Le Pont de la Pierre.

Ardillières

Béchée (La) : Site à sel découvert en 1969. Fragments de barquettes ou vases cylindriques. – Châlons : Site à sel découvert en 1972. Fragments de barquettes ou vases cylindriques. - Taillées (Les) : Site à sel découvert en 1969. Fragments de barquettes ou vases cylindriques.

Aytré

Grande Couture (La) : Site à sel prospection Lavergne (M.), 1993.

Charron

Champ des Bois (Le) ou de la Chapelle, à 300m à l’est de l’église paroissiale. Une prospection au sol suivie d’une intervention archéologique a porté sur un site à sel : fragments de barquettes, de piliers et de boulettes de calage. Ce site à sel est associé, semble-t-il, à des tuiles à rebords, des tessons d’amphore et de la céramique sigillée, ce qui prouve qu’il a perduré avec une autre vocation à l’époque romaine.

Ciré-d’Aunis

Pont des Arceaux (Le) ou Roquet. 3 km S. Site à sel de La Tène Finale, fragments de piliers de barquettes, céramique : prospection Favre (M.), 1993, AchSRA.

Magnoux (Le). 1,5 km SSE. Gisement de La Tène Finale. Site à sel.

Lagore. Dans la terre cendreuse, nombreux fragments de barquettes, de piliers, quelques tessons de céramique modelée, datation : 1ère moitié du Ier siècle av. J.C. : prospection Favre (M.), 1985, ArchSRA.

Terrier Chevrier (Le). 1,6 km SSE. Site à sel.

Verger du Sud (Le). Site à sel isolé sur le marais. Butte de 70 m de diamètre s’élevant à 1,40 m au-dessus du marais. Installé à La Tène III, alors que le marais était en grande partie colmaté. Matériel : il montre que seules les barquettes étaient en usage ainsi que les piliers tripodes, datation : fin de La Tène : Favre (M.), 1990b, p.19.         

Esnandes

Église et cimetière. À l’occasion de l’extension du cimetière, un sauvetage a été entrepris à 40 m environ à l’est de l’église romane, occupée dans ses environs immédiats dans l’Antiquité et au Moyen-Âge. Trois fours pour la cristallisation du sel ont été découverts.

En 1987, mise à jour d’un four archaïque de l’artisanat du sel à l’époque de La Tène. Ce four à piliers destiné à la cristallisation du sel est le premier de ce type fouillé en Charente-Maritime. Après nivellement de la banche calcaire naturelle par un sédiment de terre marron mêlé de petits fragments de briquetages, les sauniers antiques avaient dressé les piliers destinés à supporter les récipients contenant la saumure. « Au milieu de ces piliers étaient jetés des petits galets de mer, ramassés probablement sur l’ancien rivage distant d’une dizaine de mètres et préalablement chauffés pour permettre la cuisson de la saumure. »(Texier). En 1992, un sondage semble avoir découvert un des emplacements où les sauniers gaulois chauffaient les galets du rivage.

En 1988 ont été mis au jour deux nouveaux fours. Le premier est apparu entier en place, sur 3,20 x 0,60 m, sous la forme d’une couche de galets brûlés mêlés avec des briquetages brisés et de nombreux tessons en connexion et manifestement in situ ;on a recueilli un pilier entier de 24,5 cm de long avec une extrémité à coupelle du type « digité 3c ». Les récipients les plus courants sont des barquettes à parois évasées ; boulettes de calage portant encore les empreintes des doigts qui les ont façonnées.

Le second four est situé à proximité immédiate. Sa fouille est inachevée. Tous les éléments en place sont comparables : un pilier entier, de 12,2 cm de long, avec une extrémité à coupelle et l’autre tripode. Trois extrémités à coupelle ont été trouvées en position verticale, insérées dans l’argile et en partie recouvertes par un lit de galets brûlés. L’emplacement de ceux-ci peut permettre d’affirmer que la position de ces bases attenantes à une portion du fût dans les trois cas, est celle de leur mise en place lors de l’installation du four par les sauniers.

Datation des fours d’Esnandes : vers 100 av. J.C. ? : Bibl. ci-dessous.

Bossioux (Les). Site à sel près de la pointe de l’Aspic. Masses d’argile cuite associée à des briquetages, fragments d’augets et de piliers très fragmentés .

Pointe de l’Aspic (La). Site à sel détecté par des prospections de surface : Lavergne (M.) ArchSRA.

Rocher (Le). 1,5 km O. Site à sel. prospection Lavergne (M.), 1993, ArchSRA.

Genouillé

Cabane des Charlots (La). Site à sel de 700 m2 environ sr une légère élévation (0 ,20 m au-dessus du bri). Matériel fabriqué avec de l’argile marine : barquettes, piliers à extrémités tripodes ou à coupelles. Quelques tessons de céramique modelée. : Favre (M.), 1994, p.181-186.

Lilard. 3,4 km S. Site à sel de marais qui affleure au niveau du bri (Lilard n°1). Il s’étend sur 1400 m de longueur. Matériel façonné avec le bri : barquettes, piliers à extrémités tripodes ou à coupelles. Quelques tessons de céramique modelée.

Sur le coteau, autre site (Lilard n°2). Le bri servait à la fabrication de vases de cristallisation, de cylindres et de disques de calage. Piliers à l’extrémité plate.

Ivraie (ou Hyvrai). 3,3 km SSE. Site à sel le plus éloigné du rivage en Charente-Maritime (22 km aujourd’hui), sur une petite surface rocheuse isolée dans le marais. Piliers (un à une extrémité plate, et en coupelle à l’autre extrémité). Vases pansus pour la cristallisation du sel. Céramique domestique : bords à facettes, digitations sur les bords, tessons à parois minces : Favre (M.), 1994.

Île Jaulin (L’). Site à sel à l’extrémité est de l’ile Jaulin. Il occupe 7000 m2 dont la plus grande partie repose sur le calcaire du coteau. Piliers à l’extrémité plate (mis à part quelques tripodes et des barquettes à la partie supérieure), vases pansus pour la cristallisation. Céramique domestique : bords à digitations ; un tesson à cannelures verticales : Favre (M.), 1994.

Porcheresse. 2,6 km O. Dans le marais, site de 2000 m2 environ (Porcheresse n°1) sur une légère élévation (0,40 m au-dessus du bri). Fragments de piliers, de barquettes en tronc de pyramide, de barres à sction rectangulaire, de plaques d’argile cuite. Un fragment de pilette torsadée. Quelques tessons de céramique modelée et d’amphores républicaines. Sur un coteau argileux en pente douce, site de 3000 m2 environ (Porcheresse n°2). Piliers à extrémités plates ou à coupelles, aucun tripode ; pas de barquettes. Tessons de petits vases pansus (8 cm de diamètre) pour la cristallisation du sel. Rebords de vases domestiques avec digitations, marlis et facettes rappelant la fin de l’âge du Bronze et le début de l’âge du Fer. Autre site sur le coteau (Porcheresse n°3) ; même matériel : Favre (M.), 1994, p.181-186.

Les sites les plus récents ont été implantés sur le marais alors que la mer marquait un net recul. Ils se caractérisent par le matériel de la fin du second âge du Fer (peignages, quelques digitations sur le haut des cols, mais dans l’ensemble, peu de décor), quelques tessons d’amphores. L’emploi du bri, des piliers tripodes et des barquettes caractérise cette époque.

Plus anciennement : utilisation de l’argile des coteaux pour la confection de grosses pièces de foyer (piliers à extrémité plate), tandis que le bri sert à la confection des vases pansus pour la cristallisation. Des digitations ornent la céramique domestique.

Lilard n°2, Porcheresse n°3, Jaulin.

L’époque la plus ancienne est celle de l’âge du Bronze et du début de l’âge du Fer. Emploi de l’argile du coteau, vases ronds pour la cristallisation, piliers à extrémité plate. Céramique à bords à facettes ou marli.

L’Houmeau

Trépied du Plomb (Le). Site à sel. Tout proche du « regard » terminal de l’aqueduc du plomb (ci-dessous). Il a livré de très nombreux fragments de briquetage : différents types de piliers, de pilettes, de récipients : augets, vases cylindriques, autres récipients. L’absence de céramique tournée et d’amphore républicaine fait attribuer le site à La Tène 1 ou 2 : Lavergne (M.), Texier (B.), 1986.

Landrais

Petite Bourgne n°1. Site à sel. Situé à la base du coteau ; fragments de barquettes : prospection Favre (M.), 1972.

Petite Bourgne n°2. Site à sel implanté sur des touffes de sartines peuplant le schorre ; fragments de barquettes. IIème siècle av..C. : Favre (M.), 1990.

Loiré-les-Marais

Ludène. 1,8 km NE. Site à sel au pied d’une petite hauteur entourée de marais. Fouille de sauvetage en 1973 sur un espace de 200 à 300 m2. Tessons de céramique gallo-romaine mêlés aux débris de l’industrie du sel. Deux tessons de sigillée dont un porte un graffite d’appartenance (Donat(i)). Ce site était-il donc encore en activité à l’époque romaine ? On est en droit de se le demander, puisque l’habitat gallo-romain le plus proche est situé à plus d’1 km et ne peut donc pas avoir contaminé le site à sel ; mais il peut y avoir eu une réoccupation gallo-romaine sur le site protohistorique lui-même : Roccafortis, 1965 ; Gabet (C.), 1974 ; Perrichet-Thomas (Chr.), Gabet (C.), Favre (M.), 1975 ; Métayer (J.), Flouret (J.), 1978 ; Favre (M.), 1990

Marans

Jalaiserie (La). Site à sel intercalé entre les couches de pierres d’un cordon littoral, signalé à propos du site semblable de la Vierge à l’île Madame (commune de Port-des-Barques) par Favre (M.), 1989.

Lavoir (Le) ou Les Justices. 1 km S. Site à sel. À l’emplacement où il prétend avoir découvert (vers 1885) un atelier de potier, P. Cappon a décelé des témoignages de la présence d’un site à sel, puisqu’il cite des supports tripodes et des barquettes à parois minces caractéristiques : Cappon (P.), 1886-1887.

Marsilly

Golf de Marsilly. Site à sel, à cheval sur les communes de Marsilly et d’Esnandes. Fragments d’amphore républicaine : ArchSRA.

Muron

L’agglomération actuelle de Muron est située sur une faible hauteur dominant les marais à l’ouest, au sud et à l’est.

La prospection le long des anciens rivages a fait reconnaître, depuis les années 60, dix-huit sites à sel sur le territoire de la commune. Seuls certains ont été mentionnés ou décrits dans les publications.

  1. Entre les Bernardeaux et La Couture. En 1994, lors de l’aménagement de la déviation située entre les Bernardeaux et la Couture, un décapage extensif sur 63 689 m2 a permis d’observer une occupation protohistorique (fosses et fossés de La Tène) et quelques structures isolées plus anciennes (enclos circulaire de l’âge du Bronze et fossé néolithique) : Bolle (A.), 1995.
  2. Boissonnet (Le) et Les Vallées. Deux sites à sel découverts en 1971, de La Tène Finale. Nombreux fragments de barquettes et de piliers : Dassié (J.), 1969 ; note de Favre (M.), 1986, ArchSRA.
  3. Bossette n°1 (La). Site à sel qui couvrait plus d’un hectare. Couche archéologique de 1 m d’épaisseur en moyenne qui a été « vendue et répandue comme amendement dans des jardins très dispersés ; le matériel archéologique (lié à la fabrication du sel) qu’elle contient posera des problèmes insolubles aux archéologues de l’avenir non avertis » : notice extraite de Gabet (C.), 1976 ; Dassié (J.).
  4. Bossette n°2 (La). Deux sites à sel. Le plus méridional formait une petite élévation de 40 cm pour un diamètre de 24 m ; il a été détruit en décembre 1988 : Favre (M.), 1990.
  5. Champs Rougis (Les). Sondage en 1986 dans un fossé probablement creusé à La Tène II : ci-dessous, époque gallo-romaine.
  6. Chaumes (Les). Site gaulois et gallo-romain : Favre (M.), 1979.
  7. Cordes (Les) ou La Garenne. Petit site à sel situé dans un eancienne baie, découvert en 1972. Tessons de barquettes et de vases ronds, une monnaie très usée de Contoutos : Note de Favre (M.), 1988, ArchSRA ; 1990. À proximité du site à sel, trouvaille d’un as coupé de Nîmes : Mainjonet (M.), 1975.
  8. Couture (La). 1972, vestiges de l’époque de La Tène découverts à l’ouest de la D 911 (de Rochefort à Surgères) à l’occasion du creusement d’une tranchée pour une adduction d’eau. L’analyse du site a consisté uniquement dans l’examen du matériel céramique recueilli (4500 tessons) dans des fosses, pour lequel on a suivi la classification adoptée par J.P. Mohen et Cl. Burnez pour le site de Mainxe en Charente ; datation : fin du IIème et Ier siècle avant notre ère, qui est aussi celle des tessons d’amphores italiques et des monnaies. Quelques fragments de verre. 26 monnaies gauloises d’argent et de potin, recueillies dans ces travaux ou lors de prospections antérieures, appartiennent au monnayage des peuples de l’ouest de la Gaule (une aux Lémovices) ; on s’est demandé si deux oboles recueillies sur le site ne fourniraient pas un témoignage sur le monnayage santon : l’une d’elles, « où les contours sont rendus par des lignes de pointillés qui entourent de légers reliefs, et où, au revers, un cavalier se transforme en une sorte de globule radié dont nous ne trouvons nulle part ailleurs l’équivalent » serait, avec son style très linéaire et presque caricatural, « un minuscule et précieux témoin de l’art celtique en Saintonge » (M. Mainjonet) ; pourrait aussi appartenir au monnayage santon (ou lémovice ?), toujours selon M. Mainjonet, un bronze anépigraphe qui porte, à l’avers, une tête de profil à droite avec une coiffure « aquitanique » en deux grosses mèches cernées par un trait en relief et, au revers, un cheval conduit par un aurige stylisé, avec une tête casquée sous le cheval : Favre (M.), Roccafortis, 2ème série ; 1973-1974 ; Gabet (C.) ; Mainjonet (M.), 1975 ; Dhénin (M.), 1976 ;Gomez de Soto (J.), 1981 ; Hiernard (J.), 1993, p.663 ; Barrandon (J.N.) et alii, 1994.
  9. Fourchis (Les). Site à sel découvert en 1972 établi au pied d’une falaise morte. Nombreux fragments de barquettes et de piliers, quelques tessons de céramique modelée de La Tène finale. Note de Favre (M.), ArchSRA ; Dassié (J.), (1987).

10. Lève-cul. Site à sel à la base d’un coteau en pente très douce. Nombreux fragments de barquettes, quelques tessons de céramique domestique de La Tène Finale et d’amphore. Quelques fragments de tuiles à rebords : Note de Favre (M.), 1987, ArchSRA ; Dassié, (1989).

11. Maison Brûlée (La). Entre la route nationale et le Chemin vieux. Un Contoutos (ou période gallo-romaine précoce) : Arnaud (F.), 1911.

12. Mazarine (La). Site à sel isolé sur le marais. Installé à La Tène III, alors que le marais était en grande partie colmaté. Fragments de piliers tripodes, de barquettes : Dassié (J.) ; note de Favre (M.), 1988, ArchSRA.

13. Prés de Lise (Les) Le site a été reconnu de longue date et identifié par des ramassages de surface, qui avaient livré, entre autres, un fragment de poignée d’épée anthropoïde. Expertise et sauvetage en 1990 ont fait reconnaître ce qui semble bien être un sanctuaire d’époque gauloise. Sous la terre arable, nappes de pierres où gisent objets de fer, faune, tessons de céramique commune et d’amphores Dressel 1A (fig.180). Une de ces nappes a été démontée : elle recouvrait un dépôt, en milieu de pierres, d’armes (épée dans son fourreau, pointes et talons de lances), quelques outils de fer, restes de faune et tessons. Datation de La Tène III, avec des vestiges remontant au IIIème siècle, voire à la fin du IVème. Mais aussi des fosses antérieures (Artenacien, Bronze Ancien ou Moyen, Bronze final III, début de l’âge du Fer). Abandon peu avant la guerre des Gaules. Le site a été recouvert par des constructions gallo-romaines, probablement avec établissement d’un nouveau sanctuaire : Gomez de Soto (J.), 1989 ; 1991 ; Gutherz (X.), 1993.

14. Prises de Viviers. Deux sites à sel, très proches l’un de l’autre, implantés sur les touffes des sartines peuplant le schorre découverts en 1968. Sur le plus méridional tessons de céramique domestique de La Tène et d’amphores, fragments de barquettes et de gros coquillages. IIème-Ier siècle avant J.C. : Dassié (J.) ,1987 ; Favre (M.), 1990.

15. Près du site gallo-romain la photographie aérienne a décelé un enclos rectangulaire qui appartient peut-être au site protohistorique ; Dassié (J.).

16. Terrier de Beaumont.  Deux sites à sel : ArchSRA.

17. Treize œufs. Trois sites à sel. Un sondage a été effectué dans celui de la parcelle C. 48 en 1975. Fragments de barquettes de piliers trilobés, céramique modelée de la fin de La Tène : Dassié (J.), (1986) ; Favre (M.), 1990.

18. Treize œufs. Petit site découvert en 1972. Il est situé sur le coteau à 1 m environ au-dessus du marais. Piliers, menus fragments de vases ronds et barquettes, tessons de céramique domestique : note de Favre (M.), 1988, ArchSRA.

Saint-Laurent-de-La-Prée

Bosses (Le) et les Prés Rouges.  Site à sel. Fragments de barquettes et de piliers : prospection Favre (M.), ArchSRA.

Saint-Vivien

Bois de l’Angle. Des briquetages et des fours à sel ont été repérés en prospection en 1991. On a observé en 1991 que les fours à sel ou toutes les structures s’y rapportant avaient été détruits par les labours, en raison de la faible épaisseur de la terre végétale. Ces fours devaient être à feu direct, puisqu’aucun galet brûlé n’a été trouvé ni en prospection ni dans le sondage. U cours de ce sondage, un ensemble de fossés a été mis au jour. Il pourrait s’agir de fossés utilisés par les sauniers pour le captage de l’eau de mer afin d’y récolter les cristaux de sodium avant la préparation de la saumure destinée à remplir les récipients, augets, barquettes ou godets utilisés dans les fours à sel. Un calcul a permis d’évaluer à environ 10 kg la quantité de sel ainsi recueilli dans un seul remplissage de ces fossés, par l’eau de mer. Le mobilier collecté, tant au cours de la prospection qui a précédé le sondage que dans le comblement des fossés, est uniquement d’époque protohistorique pour la céramique domestique. Un fragment de col serait de la fin de l’âge du Bronze, plusieurs autres du premier âge du Fer. Il a également été trouvé plusieurs tessons de La Tène III, ainsi qu’un fragment d’amphore républicaine : note suivant Lavergne (M.), 1991,  Gutherz (X.), 1993.

Thairé

Petite Aiguille (Le).2, 4 km SSO. Site à sel qui est un des plus vastes parmi ceux qui sont connus en Aunis. D’abord installé en bordure du rivage, il s’est étendu progressivement sur le schorre : on en a inféré un colmatage rapide ou une régression de l’océan. La coupe stratigraphique a révélé quatre niveaux successifs sur l’aire d’exploitation, où l’on a reconnu les vestiges d’un four. Le matériel céramique comprend d’abord de très nombreux éléments liés à la fabrication du sel : ils sont semblables à ceux que l’on rencontre dans les sites à sel de la région : barquettes à parois très minces, supports (pilettes cylindriques et piliers à trois pieds courts, éléments en T), et aussi boulettes de terre cuite. La céramique commune domestique est abondante : quelques tessons d’amphore Dressel 1, formes diverses de céramique commune, une grosse perle en verre bleu, un fragment de bracelet en lignite. Datation : La Tène III. Deux tessons de sigillée près de la surface sont attribués au voisinage d’un site gallo-romain : Nicolini (G.), 1971 ; Gabet (C.), 1973 ; Tassaux (F.), 1975 ; Favre (M.), 1990.

Yves

Platière (La). 1,5 km E. Site à sel implanté sur un cordon littoral : Favre (M.), 1990.

 

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