Frédérick DOUGLASS
1817-ou 1818/1895
Né esclave d’un père blanc (sans doute son propriétaire) et d’une mère noire, il a eu la chance de réussir à s’instruire et à s’échapper. Il a écrit son autobiographie : La Vie de Frederick Douglass, un esclave américain, écrite par lui-même (dont s’est inspirée Harriet Beecher Stowe pour écrire “la case de l’oncle Tom“). La célébrité mit alors en danger sa liberté illégale dans les États non-esclavagistes du Nord , et il se réfugia en Europe, où ses nouveaux amis obtinrent sa manumission, et éventuellement du financement pour qu'il fonde le journal The North Star à son retour.
Il se distancia de ses premiers collaborateurs de la Société Anti-Esclavage Américaine, et de son mentor William Lloyd Garrison, après l'évolution positive de son opinion sur la valeur de la Constitution des États-Unis, pour se rallier aux abolitionnistes plus conservateurs, dont l'action était axée sur la politique plutôt qu'essentiellement sur une réforme morale de l'opinion publique. Son association avec Gerrit Smith, un important contributeur du « Parti de la Liberté » (Liberty Party (United States, 1840) ) fondé par James Birney, se concrétisa par la fusion de leurs journaux respectifs.
Douglass a été le septième homme dans ce que les historiens ont appelé le groupe secret des six, en transmettant de l'argent et en recrutant des acolytes pour le compte du Capitaine John Brown, en vue d’un complot dont l'objectif vraiment illusoire était de provoquer un mouvement insurrectionnel généralisé contre l'esclavage. Après le déclenchement de la Guerre civile américaine, Douglass a été parmi les premiers à suggérer au gouvernement fédéral d'employer des troupes formées de Noirs.
Conférencier populaire à partir de 1866, Douglass a occupé entre 1871 et 1895 diverses fonctions de nature administrative dans le gouvernement. Il devint Marshall du district de Columbia puis consul général d’Haïti (1889-191) et chargé d’affaires de la République dominicaine.
Frederick Douglass croyait fermement à l'égalité de tous, incluant les descendants d'africains, les femmes, les autochtones, les immigrants, et évidemment tous les autres américains d'ascendance européenne.
Certains commentateurs et historiens ont dit de Douglass qu'il est tombé dans l'autopromotion, mais s'il a pu faire la promotion d'un agenda séparé pour les Afro-Américains, par exemple dans les écoles ou à cause d'un journal éphémère à Washington en 1869, ses qualités personnelles sont indéniables pour tous : courage, persévérance, intelligence, et résilience.
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Frederick_Douglass