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L'histoire d'Aytré d'après Wikipedia
Le toponyme « Aytré » est mentionné au IXème siècle sous le nom romain Aitriacus, puis Aitriaco. Plus tard le nom évoluera en Naytré et Estrée. Le nom actuel n'apparaitra qu'au XVIIème siècle.
L'interprétation la plus courante donne à Aytré le sens de chemin, route, voie romaine. Ce toponyme proviendrait de la strata, voie impériale romaine qui traversait le territoire de la commune, idée véhiculée par Louis-Etienne Arcère dans son ouvrage "L'Aulnis, La Rochelle, ses bourgs & ses isles".
Mais cette interprétation est considérée aujourd'hui par la majorité des toponymistes comme étant fantaisiste et erronée. D'autres étymologistes y voient plutôt un lien avec la présence des marais environnants et lui donnent le sens de domaine du marais, ce qui est des plus plausibles car, originellement, Aytré tire sa richesse de l'exploitation du sel dès le bas Moyen Âge. D'ailleurs, dans un vieux manuscrit de la fin du Xème siècle, Aytré est mentionné sous le nom de Marico Aitriaco, c'est-à-dire le marais d'Aytré.
En fait, le nom d'Aytré proviendrait d'un patronyme d’origine romaine, latinisé par des copistes plus ou moins compétents, sous la forme Aitriacus en 970, Aitrec en 1110, Aitré en 1244, et qui attesterait l'origine gallo-romaine de la ville.
Le site d'Aytré fut occupé dès l'Antiquité, au moins à partir du Ier siècle, comme en témoignent le mur d'origine gallo-romaine découvert sur la place des Charmilles ainsi qu'une « urne gravée en terre grise datant du Ier siècle » lors de travaux de rénovation urbaine vers 1988.
En périphérie du village initial, des céramiques et des vestiges gallo-romains ont été mis au jour au lieu-dit « la Moulinette » - alors baigné par l'océan - ainsi qu'à la pointe de Coureilles (maintenant commune de La Rochelle). De même, lors de travaux d'urbanisme sur l'avenue Émile-Normandin dans la période 1953-1958, trois monnaies de bronze de l'époque gallo-romaine ont également été découvertes.
De plus, à Bongraine, dans le quartier nord-ouest d'Aytré, une ferme gallo-romaine a pu être exhumée à l'automne 2004 ; cette villa romaine s'étendait sur 2 hectares. L'archéologie a pu y mettre en évidence que la production de vin était l’activité principale de ce vaste domaine agricole fondé probablement dans le courant du IIIème siècle à la suite de l'édit de Probus qui autorise de nouveau, à partir de 276, la production de vin local et de créer de nouveaux vignobles. (voir perigyantique, sur ce site).
L'apparition des premiers drakkars vikings eut lieu dès 843 d'abord sur les côtes de l'Aunis.
Bordé par l'océan, Aytré est un territoire vulnérable et mal protégé lors des incursions des redoutables Vikings qui eurent lieu dans la région de 843 à 930. Ils installent une base à Aytré pour se livrer au pillage de la côte de l'Aunis, alors dotée de riches salines, depuis l'île de Ré jusqu'à l'île d'Aix et à l'embouchure de la Charente. Une rare chronique médiévale atteste qu'« ils descendaient d'ordinaire dans la baie d'Angoulins, qu'ils s'étaient même établis à Aytré, qu'ils livrèrent bataille à Fouras et pillèrent Angériacum ».
Après ces deux siècles tourmentés où les Normands finirent par délaisser la région vers le milieu du Xème siècle, la vie reprit plus paisiblement son cours à Aytré qui s'adonna alors à l'exploitation des salines.
Aytré appartenait à la baronnie de Châtelaillon sous le nom de La Salle d'Aytré. Les seigneurs de "Châtel-Aillon", aujourd'hui Châtelaillon-Plage, y firent édifier une première église romane dès le Xème siècle où le village initial était connu comme étant le domaine du marais selon son étymologie latine aestriarium.
Cette église primitive fut rebâtie sur ses soubassements d'origine au XIIème siècle lors d'un premier agrandissement, puis au siècle suivant, elle fut fortifiée par les Anglais qui s'étaient emparés du village lors de la guerre de Cent Ans.
Pendant les évènements tumultueux de la guerre de Cent Ans où Aytré connut de nombreux pillages et ravages, les rois de France tentèrent de nombreuses fois de reconquérir la place forte de La Rochelle détenue par les Anglais. Les troupes du roi de France stationnèrent sur le territoire d'Aytré lors des sièges successifs de 1224, 1226, 1295 et 1345.
En application du traité de Brétigny (signé en 1360) qui fit de nouveau passer Poitou et Aunis dans la mouvance anglaise, « Aytré fait partie des 38 paroisses qui composent la banlieue de La Rochelle ». En 1362, la paroisse fut intégrée à la principauté d'Aquitaine, placée sous l'autorité d'Édouard de Woodstock, le « prince noir ».
Le village ne fut définitivement rattaché à la Couronne royale qu’en septembre 1372 après que Charles V de France eut reconquis l’Aunis et la Saintonge avec l’aide du connétable Bertrand du Guesclin.
En 1374, l’Aunis fut officiellement reconnue comme une province à part entière par le roi Charles V de France qui la sépara définitivement de la Saintonge.
Pendant le règne de Louis XI, les terres d'Aytré et sa seigneurie qui avaient appartenu au duché de Guyenne, devinrent définitivement possession française et entrèrent dans la royauté de France par un acte signé le 14 juillet 1469.
En 1572, le bourg catholique d'Aytré fut détruit par les Rochelais protestants.
En 1590, le faubourg de Saint-Nicolas fut annexé par La Rochelle, puis le pont Saint-Sauveur, le Gabut et la Prée de Maubec.
En 1604, une épidémie de peste sévit dans le bourg.
La Rochelle, devenue place forte protestante, fut assiégée une dernière fois d'août 1627 à octobre 1628 par les troupes de Louis XIII et de Richelieu. Le roi Louis XIII fit d'Aytré son quartier général et s'installa au château des Réaux tandis que Richelieu était au Pont de la Pierre. Une armée de près de 20 000 hommes stationna alors sur le territoire de la commune, ce qui bouleversa la vie quotidienne de ses habitants. Durant cette période, l'église du bourg fut transformée en chapelle royale.
Le 20 septembre 1632, soit quatre années après la fin du siège de La Rochelle, la reine Anne d'Autriche, épouse du roi Louis XIII, vint séjourner au château de Bongraine « où les habitants de La Rochelle, en manteau noir, vinrent la saluer ».
En 1660, un grand feu de joie célèbra la paix retrouvée dans le bourg.
En 1680, un bateau fit naufrage sur les rives d'Aytré.
Étant situé à proximité immédiate de La Rochelle, Aytré fut un centre protestant actif, ouvert très tôt aux idées du calvinisme, et possédant depuis l'Édit de Nantes de 1598 deux temples réformés sur son territoire. Mais après la Siège de La Rochelle, la communauté protestante connut rapidement des vicissitudes. Précédant la Révocation de l’édit de Nantes qui eut lieu en 1685, le temple protestant d'Aytré fut supprimé le 9 novembre 1670 ; puis, 14 ans plus tard, "tous les temples d'Aytré sont rasés".
En 1703, une trombe fit de nombreux dégâts dans le village.
En 1773, une émeute de la faim éclata dans le village (comme à Bordeaux la même année).
Si la première activité économique d'Aytré dérivait de la mer avec la récolte du sel et la pêche depuis les origines du village, ces dernières perdirent beaucoup d'importance au cours du XIXème siècle au profit de la viticulture qui devint dominante à partir de la Monarchie de Juillet. La vigne cultivée autour de la vingtaine de hameaux et du bourg d'Aytré faisait tourner une quinzaine de distilleries d'eau-de-vie de cognac.
Pendant la Deuxième République - de 1848 à 1852 -, Aytré connut quelques aménagements importants. Le bourg qui n'était pas encore équipé d'un bureau de Poste fut pourvu d'un service postal journalier en novembre 1849 à la suite de la demande du Conseil municipal. C'est également pendant cette courte période historique que la municipalité entreprit, dès 1850, de restaurer l'église et de construire un clocher. Les travaux furent achevés à la Toussaint 1853.
La grande richesse d'Aytré pendant les années fastueuses du Second Empire reposa essentiellement sur la culture de la vigne dont la production était expédiée par les négociants rochelais vers les États-Unis d'Amérique avant la guerre de Sécession, puis vers la Grande Bretagne à la suite du juteux traité de libre-échange de 1860.
Un évènement spectaculaire vint troubler la quiétude de ce gros village qui vivait de la prospérité de la vigne. Dans la nuit du 23 au 24 avril 1860, un formidable orage s' abattit sur Aytré et la foudre frappa son église où le clocher subit de gros dommages ainsi que la toiture. L'horloge du clocher fut installée en juin 1876.
L'un des évènements majeurs qui a contribué à modifier durablement la vie du vieux bourg a été l'arrivée du chemin de fer en 1857 mais il n'avait pas encore de gare. Cette première voie ferrée reliait directement La Rochelle à Niort et Poitiers en passant par Aigrefeuille-d'Aunis qui était alors un carrefour ferroviaire de grande importance au cœur de la plaine d'Aunis.
La gare historique d'Aytré fut construite pendant la Troisième République en 1886 par la Compagnie des Charentes qui fut choisie pour édifier la nouvelle ligne de chemin de fer devant relier directement les deux principales villes de la Charente-Inférieure, La Rochelle, la préfecture, et Rochefort, alors la plus grande ville du département.
La ligne de La Rochelle à Rochefort, d'une longueur de 29 km, fut ouverte à l'exploitation le 29 décembre 1873. Le 12 mai 1878, le conseil municipal demanda un temps d'arrêt au passage à niveau à la sortie du bourg et « le 6 février 1883, une délibération fut prise pour la création d'une halte à Aytré ». Celle-ci fut inaugurée le 1er juillet 1887. Cette nouvelle gare rompit définitivement l'isolement du bourg et lui permit d'entrer véritablement dans la modernité suscitée par la Révolution des transports.
Mais avant cela, la commune connut quelques vicissitudes dans son économie villageoise. En effet, la viticulture était devenue la principale ressource économique d'Aytré comme pour nombre de gros bourgs ruraux de l'Aunis jusqu'à ce que survienne la funeste crise du phylloxéra qui ravagea le vignoble de l'Aunis à partir de 1876. Progressivement depuis cette date, la vigne a été complètement abandonnée à Aytré. Les paysans se tournèrent alors vers les cultures céréalières et fourragères et un peu vers l'élevage laitier mais le bourg n'accueillit sa première laiterie que très tardivement, seulement au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale alors que le mouvement de la coopération laitière avait été lancé dès 1888, près de Surgères.
La transformation du village se poursuivit activement dans la dernière décennie de la fin du XIXème siècle grâce au développement économique.
En mai 1893, la Poste d'Aytré fut pourvue d'un bureau de facteur-receveur et, en mars 1895, le service télégraphique fut inauguré. La Poste devint alors l'un des premiers bureaux des P.T.T. de la Charente-Inférieure avant la fin du XIXème siècle.
La création de la gare de marchandises en 1894, à la demande instante des commerçants, favorisa le développement des commerces et de quelques petites industries locales dont une briqueterie, un four à chaux, des carrières de sable et l'exploitation de quelques salines sur l'anse de Godechaud.
En 1896, la municipalité fit construire dans le vieux bourg une mairie, la Poste, des écoles et des logements pour les fonctionnaires. Ces nouveaux bâtiments, alors situés sur la rue Pasteur, furent inaugurés en 1898.
Les loisirs étaient rares dans la commune mais dans le village de Bongraine, non loin de son château reconstruit en 1863, un hippodrome fut établi et eut la visite d'un illustre hôte en la personne du Président de la République, Sadi Carnot, en août 1890.
Durant la Première Guerre mondiale, les Américains assemblèrent à La Pallice du matériel ferroviaire militaire.
Une fois l'armistice signé, la Middeltown Company, une société américaine, fonda en 1920 à Aytré une usine pour la fabrication de wagons et de matériel roulant, sous le nom d'Entreprises industrielles charentaises (EIC). La société fut rachetée en 1934 par la Pullman Car Company.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'usine de construction de matériel ferroviaire fut réquisitionnée par l'armée allemande, puis elle fut rachetée par le groupe Rothschild.
Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, Aytré se retrouva dans la poche de La Rochelle, bastion de résistance de l'armée allemande. Une grande partie de la population locale fut évacuée en vue des ultimes combats de la libération.
Aytré connut au lendemain de la Seconde Guerre mondiale de profondes et rapides transformations qui en firent une ville industrielle et ouvrière de premier plan dans l'agglomération rochelaise.
Cette situation particulière découla notamment de l'évolution de sa principale usine qui affecta durablement la transformation de cette ville. L'usine de montage du matériel ferroviaire, reprise en 1956 par la société Brissonneau et Lotz, devint Alsthom en 1972 par suite de l’absorption de cette société. Ce site industriel ferroviaire marqua et changea alors profondément la destinée du village agricole en le transformant en une ville de banlieue industrielle et ouvrière.
Alsthom qui employait déjà plus d'un millier d'ouvriers et de techniciens dans ses ateliers dans les années 1970 devint Alstom (sans h) en 1998. Par son poids économique sur la ville et son effet d’entraînement, elle favorisa dans son sillage la mise en place de zones industrielles périphériques dont la première apparut en 1974 avec la ZI de Belle-Aire, tandis que l'usine Alstom se retrouva complètement enclavée par le développement de la ville.
De par son lourd héritage industriel, générant une population ouvrière nombreuse, Aytré devint alors la « banlieue rouge de La Rochelle » avec ses maires communistes dont Jean-Claude Parage, élu en 1971, et réélu deux autres fois. Son successeur, Pierre Garnier, fut reconduit également trois fois dans son mandat municipal de 1989 à 2008. C'est pendant la mandature communiste qu'une active politique sociale fut mise en place où « la ville a cotisé à sa part de logements sociaux » et favorisé une forme de « ghettoïsation des années 1970 » avec le quartier populaire des Grands-Prés, quartier urbain mal construit et mal intégré à la ville-centre. La « gestion communiste » de la ville encouragea une véritable « culture ouvrière » avec notamment l'instauration de la Fête de l'Humanité chaque année au mois de juin et, à partir de 1973, de la première foire biologique gérée directement par la municipalité, ce qui était une véritable innovation pour l'époque en même temps qu'une idée visionnaire.
C'est pendant la municipalité communiste de Jean-Claude Parage, puis de Pierre Garnier à partir de 1989, que la ville connut un embellissement de son centre et le début d'une rénovation urbaine systématique à partir de 1987. Cet aménagement du cœur de la cité a concerné en premier lieu la place de la mairie, puis l'installation de la sculpture Le Cheval d'Aytré en 1989 qui, depuis, est devenue le symbole de la ville qui est toujours « en mal d'identité », en raison de sa trop grande proximité de La Rochelle.
À ces opérations de rénovation urbaine s'ajoutèrent les chantiers d'aménagement des voies de communication et du plan de circulation routière avec la construction de la route des Cottes-Mailles pour contourner le nord d'Aytré, la fin de la mise à 2×2 voies de la rocade urbaine avec la mise en place de trois bretelles d'accès et, enfin, le passage à partir de 1992 du TGV à Aytré.
La fin du XXème siècle fut ternie par le passage de la tempête Martin qui, dans la nuit du 27 décembre 1999, causa de gros dégâts dans Aytré, arrachant la toiture d'un immeuble d'habitations HLM dans le quartier des Grands-Prés et endommageant fortement celui d'un autre. Quarante familles durent être relogées. Le parc des Tilleuls fut complètement aplati et beaucoup d'arbres en ville furent couchés. Sur la côte, la dune subit une très forte érosion, les pontons en rondins qui longeaient la plage furent désintégrés tandis que les maisons en bord de mer étaient inondées jusqu'à 60 cm d'eau mais aucune victime ne fut à déplorer.
Si l'urbanisation de la commune se poursuivit au détriment des surfaces agricoles cultivées, il ne reste aujourd'hui que deux fermes sur les trente initiales, la ville a décidé au début de ce nouveau siècle de préserver des espaces naturels, appelés dans le jargon des urbanistes des coulées vertes, et d'aménager son front de mer. Elle a commencé à se réapproprier les espaces de marais dont le Marais doux au sud, en voisinage de la commune d'Angoulins, par une réhabilitation du paysage du marais, la plantation d'arbres et la mise en place de voies vertes (chemins piétonniers, pistes cyclables).
Dans la première décennie des années 2000, les grandes opérations de revitalisation du centre-bourg d'Aytré se sont poursuivies avec notamment l'aménagement de la place de la République dont les travaux se sont achevés à la fin de l'année 2004. Le plan de circulation urbaine a été revu avec la sécurisation de l'une des artères les plus fréquentées de la ville, l'avenue Edmond-Grasset, où transitent en moyenne 5 300 véhicules par jour entre La Jarne et le centre-ville.
En septembre 2008, Aytré est dotée d'une nouvelle gare ferroviaire dans le quartier d'Aytré-Plage, ouverte aux seuls TER qui desservent la ville à la fréquence minimum de 8 aller-retours par jour.
Sur le plan des loisirs et du tourisme, la ville a commencé à s'ouvrir vers son littoral qu'elle avait longtemps boudé, non par désintérêt, mais à cause de sa fragilité où son maire déclarait encore « C'est historique. Aytré a toujours tourné le dos à la mer ». Dans la première décennie du XXIème siècle, la municipalité a aménagé son front de mer favorisant alors la multiplication des résidences secondaires (351 en 2009) et l'hôtellerie de plein air par l'implantation de quatre terrains de camping dont la capacité totale d'accueil a été portée jusqu'à 1 000 places, ainsi qu'un hôtel et des restaurants dont certains avaient acquis une forte notoriété. Cette politique avait fortement porté ses fruits au point qu'un célèbre guide touristique titrait avec enthousiasme pour la saison estivale de 2009 « Aytré redécouvre son littoral ».
Ce bel optimisme et les efforts entrepris en vue de faire d'Aytré une ville balnéaire ont été rayés en une seule nuit. En effet, le 28 février 2010, Aytré fut ravagée par la terrible tempête Xynthia qui dévasta entièrement son littoral, détruisit les hôtels, campings et restaurants, inonda des dizaines de maisons dont un grand nombre d'habitations principales, causant la mort de trois personnes.
En avril 2012, l'ombre de Xynthia plane encore sur le littoral de la ville puisque 72 maisons ont dû être démolies, ce qui fait du quartier de la Plage d'Aytré un secteur impropre à l'urbanisation et dont les possibilités du tourisme balnéaire sont sérieusement limitées. La mairie d'Aytré envisage maintenant la reconversion de cette zone en espace naturel.
Malgré cette catastrophe d'une ampleur exceptionnelle, Aytré se tourne vers l'avenir en entreprenant de nouveau des travaux d'urbanisme d'envergure en de nombreux points de la ville (chantiers de construction de 22 logements HLM, projets de construction de 16 logements HLM et de 80 logements en centre-ville, achat de 2 hectares destinés à l'urbanisation aux portes du centre-ville) et envisage de créer une ZAC de 15 hectares dans le secteur de Bongraine pour y établir un éco-quartier.
Le liseré côtier va faire l'objet d'une sécurisation des ses abords avec la mise en place d'un PAPI - Programme d'actions et de prévention des inondations. Il consistera en une surélévation du littoral rocheux de 1,40 mètre - pointe de Roux et anse de Godechaud - par un enrochement avec mise en place de batardeaux et par un renforcement de la dune qui sera revégétalisée et pourvue de trois rangées de haies, nommées « girondines », afin de fixer le sable. Si la vocation balnéaire de la ville semble maintenant délaissée, le littoral d'Aytré se transforme désormais en un lieu de promenade et de détente.
Devenue de longue date la deuxième commune la plus peuplée de l'agglomération rochelaise, plus que jamais, Aytré ambitionne de préserver sa cinquième place des villes de la Charente-Maritime.
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