Il n'en reste pas moins que la gestion de la piscine a été affermée en délégation de service public à la SEDAP qui est une société privée basée à Lagord, dont le directeur est Jacques Vivier, société qui exploite aussi d'autres établissements comme celui du Bois en Ré ou de Vannes (Surzur), avec un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros. Et c'est bien la SEDAP qui choisit et embauche le personnel. Ce n'est donc pas abusif de qualifier cette piscine de "privée" puisqu'elle est exploitée par une société privée !
Ci-dessous l'article d'Agnès Maroncle, paru dans Sud-Ouest en novembre 2009.
"Dans le grand bain de la gestion Segap assume en délégation de service public la gestion des piscines. Son activité se déploie un peu partout en France
C'est d'abord à Châtelaillon que Jacques Vivier a posé le pied en Charente Maritime. « J'ai fait l'ouverture du centre aquatique en 1991, j'en étais le directeur.» Mais quittant sa Bretagne d'origine pour une région moins bruineuse, cet habitué des grands bassins avait déjà son projet d'entreprise. « Je voulais me lancer dans le conseil en gestion de piscines. À l'époque, ce genre d'équipement ne servait en gros qu'aux scolaires et aux sportifs. » Jacques Vivier pensait plutôt bien être, détente, remise en forme, espace ou l'on a plaisir à venir autrement que pour faire des lon gueurs. « Le passage de la piscine au concept de centre aquatique s'amorçait. » Ce mouvement est encore loin de s'achever. « Lorsque les villes créent ou rénovent leurs piscines municipales, elles songent de plus en plus à intégrer la dimension ludique et balnéo. » Au passage, elles abandonnent aussi souvent la gestion directe pour confier leurs équipements à des délégataires privés. En France, quatre ou cinq sociétés se sont spécialisées sur ce créneau et par mi elles, Segap tient de mieux en mieux sa place.
En 1993, Jacques Vivier et son épouse Pascale se sont d'abord proposés comme conseil aux collectivités, en créant cette Société pour l'Exploitation la Gestion et l'Animation de Piscines. « Nous évoquions la conception, la politique tarifaire, la maintenance, la promotion commerciale et surtout l'animation. »
Une dizaine de centres
Voici le maître mot du patron de Segap. Une piscine doit offrir du jeu, du plaisir. « Nous avons par exemple, mis au point notre propre pédagogie pour la natation. Notre méthode d'apprentissage est très ludique. Nous voulons que les enfants comme les adultes aiment l'eau et pour longtemps. » Du conseil, Segap a glissé vers la gestion en délégation de service public.Aujourd'hui, la sodété a en charge une dizaine de centres aquatiques en France. Le dernier en date n'est autre qu'Aquaré, au Bois-Plage.«Ca démarre très bien, nous sommes satisfaits. » Segap engage en propre le personnel des différents centres. Son effectif est aujourd'hui de 80 salariés, dont une dizaine à Lagord, zone des Greffières où se trouve son siège social. Son chiffre d'affaires s'élêve à 4 millions d'euros. A chaque appel d'offre, Jacques Vivier se trouve en concurrence avec les mêmes quatre ou cinq sociétés « Les marchés nous sont confiés pour des périodes de 3 à 10 ans. Ensuite, ce peut-être à quelqu'un d'autre. » Un handicap? « Plutôt un dynamisme du marché. C'est assez stimulant! » Aujourd'hui, Jacques Vivier se fixe pour objectif d'augmenter chaque année d'une ou deux unités le nombre d'équipements sous gestion Segap. « A chaque fois, c'est comme une petite création d'entreprise, avec de l'investissement, l'embauche d'une équipe.
Jacques Vivier: « En janvier 2010, nous ouvrons Surzur, dans l'agglomération de Vannes »
En janvier 2010, nous ouvrons Surzur, dans l'agglomération de Vannes. » Si sur les années 2008 et 2009, l'entrepreneur lagordais a remarqué un tassement des appels dans son domaine, il sent désormais poindre la reprise. « Le Sud Ouest est d'ailleurs en retard quant à ses équipements aquatiques. »
Segap la lagordaise ne s'en trouve que mieux placée, ses concurrentes sont toutes situées en région parisienne.
AGNÈS MARRONCLE SUD-OUEST 26 novembre 2009"