Fleuriau Aimé-Benjamin, né le 24 juillet 1709, mort en 1787.
Issu d’une famille commerçante de La Rochelle, il dut faire face, au décès de son père en 1729, à la faillite de l’entreprise de raffinerie familiale qui avait provoqué une dette de 124 409 livres ! Il rejoignit alors son oncle à Saint-Domingue et finit par en hériter. Il devint propriétaire d’une « habitation », puis de terrains en plein centre de Port-au-Prince, sur lesquels il fit construire des boutiques qu’il loua à des bijoutiers ou autres commerçants.
Grâce à l’exploitation de 250 esclaves environ, sur l’habitation Fleuriau pour la production de la canne et du sucre de canne, sa fortune, à sa mort en 1787, après remboursement de ses dettes, avoisinait 4 000 000 de livres. Elle comprenait, outre les biens dominguois, une demi-douzaine de maisons dans le centre de La Rochelle, (dont l’hôtel particulier aujourd’hui Musée du Nouveau Monde), la terre et la seigneurie de Touchelonge à Saint-Laurent de la Prée, une douzaine de cabanes dans l’île de Ré, des rentes viagères, foncières, hypothécaires, des marais salants, du mobilier, du sucre, etc.
Sa fortune lui ouvrit l’accès à la noblesse, après l’achat de la seigneurie de Touchelonge, dans la paroisse de Saint-Laurent de la Prée, non sans avoir dû solliciter humblement et souvent pour parvenir à ses fins.
(Voir à ce sujet l’ouvrage de Jacques de Cauna « au temps des Isles à sucre, histoire d’une plantation de Saint-Domingue au XVIIIème siècle », éditions Karthala, Paris 2003.)