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Léa Vital
Léa Vital
Extrait d'un article du journal "Libération" du 8 septembre 2001
Bien-vivre. Charles Kloboukoff est l'heureux patron de l'entreprise LEA Vital, PME à cheval sur la santé par les plantes, l'alimentation biologique et la cosmétique naturelle. Dans la zone industrielle de Périgny, son bâtiment de bois et de verre se remarque. Lui aussi a quitté ses locaux trop petits dans la banlieue parisienne pour venir s'établir en 1996 dans cette ville à l'image écolo (lire page VIII), plus conforme à ses aspirations professionnelles et personnelles. Depuis, il prospère, le grand air. L'an dernier son chiffre d'affaires a atteint 216 millions de francs, en hausse de 25 % par rapport à l'année précédente. Il emploie au siège 140 personnes. Localement, il a trouvé secrétaires, comptables, personnel administratif. Dès qu'il s'est attelé à l'encadrement, l'informatique, le juridique ou le commercial, il a recruté plus loin : Paris, Blois, Poitiers, Avignon. Il n'a eu aucun mal à attirer des candidats. Lui aussi a joué la carte du bien-vivre, soigné ses 35 heures, l'ambiance... pas les salaires. Pourtant, pas de turn-over : peut-être, dit-il, parce qu'ici, on préfère vivre avec moins mais mieux.
Voir ici un article paru dans Sud-Ouest à l'occasion des 20 ans de l'entreprise.
Il est aussi intéressant de lire cet article paru dans "People" en 2009 :
vendredi, 26 juin 2009
Charles Kloboukoff : Patron Bio Man
Ce jeune patron (46 ans) a créé son groupe consacré aux produits naturels et de bien-être en 1993. Depuis trois ans, l’entreprise Léa Nature connaît une croissance fulgurante (+ 25% chaque année) soutenue par la demande en produits Bio. Installé à La Rochelle, Charles Kloboukoff vient d’obtenir la Marianne d’or de l’environnement. Il est bien placé pour répondre à la question : pourquoi la France qui bascule peu à peu dans la conso Bio a –t-elle une agriculture biologique aussi lymphatique?
Vous avec déjà une conserverie dans le Lot et Garonne depuis 2000 et vous allez ouvrir la première biscuiterie Bio française prés de la Rochelle. Comment analysez vous le déficit de production de l’agriculture biologique française ?
Rappelons que tout ne peut être produit dans l’hexagone. Le sucre, le cacao, le riz, le thé, viennent forcément de l’extérieur de nos frontières. Pour le reste, et à quelques exceptions prêt comme les herbes aromatiques dont le réseau de collecteurs fonctionne correctement, nous sommes contraints à beaucoup importer. Les fruits et légumes issus de l’agriculture biologique française existent, mais ils sont très localisés, leurs productions limitées et les récoltes sont surtout absorbées par les Amaps et les magasins Biocoop. C’est bien. Mais si l’on veut passer à la vitesse supérieure, c’est insuffisant.
Que manque-t-il pour que la filière se structure ?
Les aides à la reconversion des terres sont faibles. Et il serait souhaitable que la politique agricole commune puisse venir en soutien au Bio alors qu’elle concentre ses subventions sur l’agriculture traditionnelle. Mais, pour ma part, je voudrais insister sur le maillon qui me semble le plus stratégiquement défaillant de la filière Bio française. Je pense aux plateformes intermédiaires de transformation qui sont pourtant seules à même de garantir aux agriculteurs Bio un débouché. Et une assurance économique.
Une assurance vie !
Tout à fait : c’est la visibilité du marché sur le long terme qui fait défaut chez nous et qui explique le dynamisme de l’agriculture biologique chez nos voisins. En aval de leurs exploitations Bio, les autrichiens fabriquent du bouillon cube Bio, les allemands sont très performants sur les biscuits Bio. Et l’on pourrait multiplier les exemples en Italie et au Benelux. Cette valorisation du Bio avec des produits transformés serait bénéfique pour toute la chaîne : elle sécuriserait les exploitants agricoles qui se risquent au Bio avec les surcoûts de main d’œuvre que l’on sait. Elle raccourcirait aussi les transports de marchandises et l’empreinte CO2. Et elle permettrait de réduire notre déficit.
Une biscuiterie Bio telle que vous allez l’ouvrir prés de La Rochelle, il n’y en a pas en France ?
Non. Une biscuiterie qui travaille avec des agriculteurs locaux et qui veut en outre utiliser des variétés d’épeautres et de blés du territoire proche, la France n’a pas. Ce qui existe, ce sont sutout les biscuits Bio fabriqués pour les Marques de la Grande Distribution par des industries conventionnelles qui importent leurs matières premières de Slovénie, de Bulgarie, de Tchéquie ou d’ailleurs. 41% de l’épicerie Bio aujourd’hui, c’est la Grande Distribution.
Vous bénéficiez d’aides pour mettre sur pied la biscuiterie Léa Nature ?
Oui, et c’est indispensable. Entre les aides des collectivités locales et de l’Etat, les subventions représentent environ 30%, des investissements nécessaires.
Le Ministère de l’Agriculture ?
Non, rien de ce côté-là.
Comment ça s’est passé pour vous lorsque vous avez racheté une conserverie dans le Lot et Garonne ?
Il a fallu d’abord travailler quatre années pour qu’elle commence à ne plus faire de pertes. Aujourd’hui, elle tourne : il y avait 30 salariés. Ils sont 40. Cette expérience est, je crois intéressante sur la mutation qu’il va falloir conduire en France dans le secteur de la transformation des produits issus de l’agriculture biologique. Les entreprises qui se sont spécialisées sur ce secteur ont été créées dans les années soixante, soixante-dix et quatre-vingts. Elles ont vieilli. Ce sont des petites Pme, généralement familiales qui arrivent au bout de leur logique et dont nombre de dirigeants ne sont pas loin de la retraite. Il va falloir trouver le modèle économique pour assurer d’abord leur survie, leur reprise et leur modernisation. Le job , croyez- moi, n’est pas facile, car d’entrée, les fruits Bio sont de 30% à 40% plus chers que les fruits conventionnels. Et nous, lorsqu’on fait une compote, on ne peut pas mélanger de bonnes pommes avec des pommes médiocres. Tout simplement parce que nous n’utilisons aucune substance pour masquer les saveurs. Ou du sucre pour effacer tel ou tel arrière-goût désagréable. Du coup, pour commercialiser nos compotes à un prix qui ne soit pas rédhibitoire, on doit rogner sur tout : la pub, les frais généraux… Le consommateur nous demande de faire des produits Bio dont le prix n’excède que de 10 ou 20% les produits conventionnels et il a raison. Mais il faut qu’il sache que l’on part avec un handicap de 40% dans la vue sur les matières premières ! Pour la tomate, c’est pire : à l’achat elle coûte le triple de la tomate conventionnelle !
Les fruits de cette compote que commercialise votre conserverie sous la marque « Jardin Bio », d’où viennent-ils ?
En partie de France et beaucoup d’Italie.
Vous estimez que le monde agricole est prêt à bouger ?
Il y a encore quelques années on était regardé comme des diables ou comme des originaux. Je me souviens même de la réaction de Jean-Pierre Raffarin lorsqu’il était encore Président de Région Poitou-Charentes (Jusqu’à 2002) et que je l’avais interpellé sur l’aide au Bio. Réponse : « Mais on ne va pas favoriser une agriculture marginale ! ». Ce temps-là est derrière nous. Le travail du chercheur Gilles Eric Seralini sur le Round up, le Grenelle de l’Environnement et surtout les crises sanitaires ont fait gamberger les mentalités. Nous ne sommes plus des charlatans marginaux. La preuve : Je viens de recevoir la Marianne d’or de l’Environnement au titre de Léa Nature !
Ségolène Royal qui a succédé à J-P Raffarin à la présidence de la Région semble très attachée au Développement Durable. Ça donne des résultats ?
Oui. Elle est venue à La Rochelle visiter nos installations qui sont entièrement pensées dans une logique d’éco conception. . Elle m’a confié une mission. Bien sûr, tout ça est long à se mettre en place. Mais petit à petit, ça bouge.
Léa Nature propose une gamme très large qui va des produits alimentaires aux cosmétiques, du textile aux produits d’entretien. Aujourd’hui, vous sortez une ligne de crèmes de soin pour Homme Quel est le secteur qui tire le plus le chiffre d’affaires de Léa Nature ?
Les produits santé et cosmétiques sont indéniablement les plus porteurs. Sur l’alimentaire, c’est beaucoup moins facile. Au total, cependant, Léa Nature se porte plutôt pas mal. Nous avons connu une croissance de 25% par an ces trois dernières années. Et nous avons doublé nos effectifs entre 2005 et 2009 jusqu’à atteindre 560 collaborateurs…
La crise ?
On la sent passer. Mais le mouvement de bascule vers le Bio ne s’est pas enrayé. Cette année, on espère faire, disons entre 5 et 12% de croissance. Ça nous permet de faire une pause. Et c’est tant mieux après ce sprint.
Parmi les regrets ?
Oh certainement la crise du Quinoa. La demande a explosé en Europe et l’offre n’a pas été organisée. En Bolivie comme au Pérou, la culture de Quinoa, dopée par des prix très attractifs, s’est intensifiée à outrance. Du coup, la rotation des cultures a été abandonnée, l’élevage des lamas qui permettait d’enrichir la terre aussi, et la qualité du sol s’est dégradée très rapidement. Aujourd’hui, les rendements s’effondrent et les prix explosent…
C’est le même scénario avec l’huile d’Argan au Maroc ?
Ça dépend avec qui on travaille. Nous nous sommes engagés avec Pierre Rabhi pour créer un centre d’expérimentation de la culture de l’Arganier en milieu aride dans le sud marocain . Ce sera une ferme pédagogique. On y croit.
Un dernier mot sur ce mouvement de bascule vers le Bio en France que vous évoquiez. C’est irréversible ? Quel est à vos yeux le potentiel du marché ?
Il me semble que la notion de sécurité est devenue majeure. Ce n’est pas un hasard, si le moment du basculement correspond souvent à la maternité. Les familles prennent alors plus de précaution. Pour autant, je ne crois pas qu’on puisse opposer deux camps, l’un qui serait addict au Bio et l’autre fidèle aux produits classiques. Ça ne marche pas comme ça. La part de ceux qui achètent principalement Bio, les militants, n’a pas varié depuis dix ans. Ils étaient environ 2%. Ils le sont toujours. En revanche la proportion de ceux qui consomment de temps en temps et relativement régulièrement du Bio progresse jusqu’à atteindre 20% . Une proportion équivalente regarde ces produits avec sympathie et peut, de temps à autre, piocher dedans. Elle est là, la marge de progression du marché Bio. Dans la faculté de ce bloc de 4O% , ce qui est énorme, à panacher les achats. Et à générer un volume de demande substantielle. En outre, ce qui rend confiant, c’est que ceux qui ont commencé à adopter un produit Bio reviennent rarement en arrière.
Propos recueillis par Guillaume Malaurie
Et de lire également ce commentaire d'un internaute :
Ecrit par : Bastard | lundi, 20 juillet 2009
Quelle hypocrisie dans les déclarations de ce chef d'entreprise !
- " d’entrée, les fruits Bio sont de 30% à 40% plus chers que les fruits conventionnels " : effectivement, les matières premières sont plus chères mais elles ne représentent que 15 % du prix du produit...alors où passent les marges ?
- " la culture de Quinoa, dopée par des prix très attractifs, s’est intensifiée à outrance. Du coup, la rotation des cultures a été abandonnée, l’élevage des lamas qui permettait d’enrichir la terre aussi, et la qualité du sol s’est dégradée très rapidement. " :
Quand on est un importateur responsable, on sait trés bien qu'une augmentation de la production agricole sur des sols déjà pauvres aura des effets catastrophiques ( pas d'engrais de substitution ). Quid du futur des paysans boliviens et péruviens attirés par le mirage du commerce équitable.
Derrière les discours " durable ", " 1% pour la planète " et un bel emballage avec photo de petits producteurs, cette entreprise se paie à peu de frais une image valorisante afin de capter la demande d'une clientèle européenne à la recherche d'une bonne conscience.
Nous sommes ici trés loin des valeurs humanistes du développement durable: respect des hommes, des modes de vie, de la possibilité de gérer collectivement leur avenir.
14/11/2021 :
Economie : le fondateur rochelais du groupe Léa Nature cède ses actions à une organisation philanthropique
Charles Kloboukoff va progressivement transmettre son entreprise à un fonds de dotation d'intérêt général. Un modèle juridique qui a fait ses preuves en Europe du Nord et qui permet d'assurer la pérennité de l'activité de l'entreprise et de ses valeurs.
Publié le 13/11/2021 à 10h30
Charles Kloboukoff avec son épouse Catherine et sa fille Emma qui présidera le FICUS Fondaction • © D. Boulégon - Léa Nature
Charente-Maritime La Rochelle
Fonds de Soutien aux Initiatives Utopiques et Solidaires : l'acronyme de cette nouvelle organisation philanthropique a de toute évidence été mûrement réfléchi. Reste que l'utopie et la solidarité ne sont pas forcément des concepts largement répandus dans toutes les entreprises françaises. Surtout quand, comme La Compagnie Léa Nature, cette entreprise emploie 1.900 personnes et réalise 490 M€ de chiffre d’affaires.
La success story de ce géant du bio installé à Périgny près de La Rochelle, on la connait. On connait également la place grandissante (envahissante selon certains) qu'a pu prendre son créateur Charles Kloboukoff dans le paysage culturel, sportif, voire politique, rochelais au fil des années.
Léa Nature emploie près de 2000 salariés et compte 37 marques différentes bio et naturelles. • © O. Blanchet - Léa Nature
Une fondation actionnaire
Les observateurs de la vie économique n'ont donc pas forcément été surpris par cette annonce diffusée par communiqué le 12 octobre dernier. L'homme est, pour beaucoup, certes un chef d'entreprise compétent, malin, visionnaire même parfois, mais il a aussi habitué son monde à prendre parfois des positions et des décisions qui bousculent un tant soit peu l'orthodoxie de la gestion d'entreprise.
Après sept ans de réflexion (rien à voir avec Marylin Monroe), il a donc décidé de déshériter ses enfants. Enfin pas complètement. En tout cas, ils ne recevront pas en héritage toutes les actions de la compagnie, comme il aurait été si simple de le faire après son départ vers d'autres cieux.
Comme on pouvait lire dans ce communiqué : "Le principe est de transmettre, le plus souvent par un don d’une personne physique, les actions d'une entreprise à une fondation ou à un fonds de dotation et de financer des actions d'intérêt général grâce aux dividendes." On appelle ça une fondation actionnaire.
"L’idée, c’est de sanctuariser l’entreprise dans sa mission, explique Charles Kloboukoff, de la rendre inaliénable et quasi incessible, de la mettre à l’abri de prédateurs et de faire perdurer son activité de relocalisation et de transformation de productions bio en France et quelque part, de trouver un mode de transmission qui permette d’établir une gouvernance axée sur justement une charte d’engagement pour pérenniser le sens que nous avons voulu donner à l’entreprise."
© L. Muratet - Léa Nature
La présidence du conseil d'administration de FICUS Fondaction sera assurée par Catherine Kloboukoff, son épouse et par sa fille, Emma. Un tirage au sort a été effectué parmi les salariés volontaires pour former un comité philanthropique d'une quinzaine de membres.
L’idée est d’élargir le champ d’actions vers plus de social et d’autres projets transversaux qui essaieraient d’innover.
Emma Kloboukoff, conseil d'administration de FICUS Fondaction
"On va se réunir tous les mois, réfléchir et décider ensemble dans quelle direction va s’orienter le fonds, détaille Emma, comment identifier les associations qui ont besoin d’aide et les projets qu’on aimerait soutenir. Il y a déjà deux fondations de l’entreprise qui donnent déjà beaucoup pour la philanthropie environnementale, donc l’idée, c’est d’élargir le champ d’actions et vers plus de social et d’autres projets transversaux qui essaieraient d’innover."
Philanthropie et économie
En 2018, Léa Nature a donc rejoint la communauté De Facto, dynamique européenne pour le développement des fondations actionnaires, impulsée et coordonnée par le cabinet Prophil, spécialisé dans le lien entre philanthropie et économie. Pour l'heure, une douzaine de sociétés comme Bureau Vallée, Mediapart ou la scierie Archimbaud se sont engagées dans cette démarche. Comme souvent, les pays scandinaves sont précurseurs en la matière avec des géants comme Bosch, Carlsberg ou Velux.
durée de la vidéo : 02min 05
passer l'intro
Fondation Actionnaire • ©Prophil
"Par exemple au Danemark, la fondation Novo Nordisk, l’entreprise pharmaceutique, redistribue tous les ans 226 millions d’euros à différentes cause et ça représente 7 % du financement de la recherche publique danoise", explique Clara Houzelot, responsable du Pôle Recherche de Prophil. "En Europe du Nord, il y avait surtout une volonté de préserver le patrimoine industriel sur le territoire. Mais, en France, d’autres entreprises se sont tournées vers ce modèle face au risque de rachat par de grands groupes industriels et aussi avec cette volonté de contribuer au bien commun et à une cause d’intérêt général."
On est passé d’un capitalisme libéral à un capitalisme écologiquement responsable et là on passe à une dimension d’entrepreneur humaniste à visée philanthropique.
Charles Kloboukoff, Léa Nature
"Philosophiquement, on sait qu’on est tous de passage sur terre et la projection qu’on fait du rôle de l’entreprise une fois qu’on aura fini notre rôle d’entrepreneur, c’est quand même de se demander quelle place on veut lui donner dans la société et, pour moi, elle a une autre vocation que de servir ses actionnaires sur des dividendes et une politique de court terme", se justifie Charles Kloboukoff. "On est passé d’un capitalisme libéral à un capitalisme écologiquement responsable et là on passe à une dimension d’entrepreneur humaniste à visée philanthropique."
Anti-capitaliste !
Cette solution lui semblait donc la plus adéquate, tant du point de vue du chef d'entreprise que du père.
Utopique et solidaire, Emma Kloboukoff se déclare également sans vergogne "anti-capitaliste". Ce n'est visiblement pas antinomique avec ses futures fonctions à la tête de FICUS. "Je le vis comme un soulagement !", nous dit-elle au téléphone. "Le fait de ne pas hériter d’une entreprise que je n’ai absolument pas créée, c’est rassurant. L’idée de changer le capitalisme et de céder une entreprise non pas à des actionnaires privés mais à un organisme d’intérêt général, je trouve ça super. C’est quelque chose dans lequel je crois et qui pourrait contribuer à changer les entreprises d’aujourd’hui."
"Il s’agit en fait de repenser le modèle de propriété de l’entreprise car la fondation n’appartient à personne", tempère Clara Houzelot. "On est plus dans un post-capitalisme qu’un capitalisme à visage humain. Ça peut aussi coexister avec un système d’actionnariat salarié par exemple et ça permet d’agir sur la circularité des profits et de réconcilier économie et intérêt général. C’est un modèle vertueux."
Il faudra bien sûr laisser du temps au temps avant de voir les premières retombées de la démarche et les premières actions engagées par FICUS Fondaction. Un peu d'utopie et de solidarité de toute façon ne peuvent pas nous faire du mal.