Sorométal article de Sud-ouest du 4 mars 2008

L'adieu à Sorométal

Sud-ouest- Charente-maritime-04/03/08-Extraits

PÉRIGNY. -- L'existence de l'entreprise, placée en liquidation judiciaire depuis un mois, touche à sa fin dans l’après-midi.

Le dernier acte de la tragédie Sorométal devrait se jouer cet après-midi au tribunal de commerce de La Rochelle. À 15 heures précises, débutera l'audience destinée à statuer sur les éventuelles offres de reprise de la société. Or, des repreneurs, il n'y en a pas. Ceux-ci avaient jusqu'au 20 février dernier pour se déclarer et les rares prétendants se sont vite rétractés, découragés semble-t-il par le trop lourd passif de l'entreprise. « En voyant une société prospère plonger si rapidement, ils ont dû se dire qu'il y avait anguille sous roche », estime Bruno Pestéguy, délégué du personnel.

Chute brutale

Sorométal, depuis trente ans, c'était une entreprise spécialisée dans la fabrication de constructions métalliques, une entreprise plutôt discrète dans le paysage industriel rochelais. De celles dont on ne se préoccupe pas tant qu'elle fonctionne sans poser de problèmes.

Il y a un an, les 44 salariés s'étaient même vus promettre par la direction une usine neuve. Or, le 31 octobre 2007, le destin de Sorométal bascule sans crier gare. Le tribunal de commerce de La Rochelle décide l'ouverture d'un plan de sauvegarde. C'est un premier coup dur pour les salariés mais l'espoir de voir la situation financière s'assainir demeure. Personne ne veut encore croire à la fin d'une époque. « Tout le monde s'est défoncé au travail pendant cette période, on n'a pas compté les heures supplémentaires », explique Bruno Pestéguy.

En vain semble-t-il : en janvier, la direction informe les employés d'un possible redressement judiciaire. Estimant avoir été tenus à l'écart et incriminant « une mauvaise gestion de la part de la direction » qui n'a cessé de changer en un an, les salariés se mettent en grève le 25 janvier. Pas pour longtemps puisque la liquidation judiciaire est prononcée quelques jours plus tard, le 3 février.

Une décision qui entraîne, comme il se doit, la fermeture de Sorométal et la mise au chômage technique de ses employés. Lesquels devraient se voir officiellement licenciés entre ce soir et demain matin, selon M. Pestéguy

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