la Moulinette

Un "fleuve" d'au moins 7 Km de long traverse la commune !

 

La Moulinette prend sa source au Vivier, au-delà du château de Villeneuve. Elle rejoint ensuite le Parc de Coureilles, tantôt à ciel ouvert, tantôt busée, elle traverse  le Canton puis longe le Beugnon et enfin le Magnon. Elle traverse, busée,  la rocade de La Rochelle et alimente le bief de la ferme de la Moulinette, suit les marais de Villeneuve, avant de rejoindre l'Océan par le vieux port de La Rochelle en se mêlant aux eaux du canal de Marans dans le canal Maubec.

 Elle a un bassin versant de 3000 hectares et reste l'exutoire des eaux pluviales en amont de Villeneuve des Salines, donc à Périgny et des zones nouvellement urbanisées et naturelles conservées. Elle se jette dans le bassin de retenue du Bastion Saint Nicolas, qui, à chaque étiage, joue le rôle de chasse d'eau expulsant vers la mer les dépôts vaseux du vieux port.

La Moulinette fut autrefois navigable et naviguée. Des gabarres la parcouraient et apportaient le vin d'Aunis jusqu'au port de La Rochelle, faisant ainsi de Périgny un arrière port de La Rochelle.

"En 1325, on avait ouvert à travers les marais un large chenal qui conduisait jusqu’à la Moulinette. En 1343, le «nouveau port» de Périgny, relevait de Jean Larchevêque, seigneur de Parthenay. 

Le vin d’Aunis en était la marchandise principale, transporté par des gabares qui naviguaient sur la Moulinette, puis sur le chenal Maubec, jusqu’au port de La Rochelle. " Les gabares étaient capables, grâce à leur fond plat de porter une fourniture de vin de Périgny à la Grand Rive et elles se mettaient aussi au service des plus grands vaisseaux qui n’avaient pu se mettre à quai ou qui avaient préféré se tenir à l’extérieur de la chaîne. Elles jaugeaient une vingtaine de tonneaux et étaient conduites par trois hommes, uniquement à la perche. Elles avaient une physionomie singulière : leur proue, plutôt que d’offrir une surface plane comme en poupe, comportait une étrave quasi verticale sur laquelle venaient se fixer en arrondissant les bordages. Une tille d’avant était ainsi rendue nécessaire pour protéger l’ensemble d’éventuels paquets d’eau. »

 

Elles étaient construites par les chantiers de la « petite rive » à La Rochelle. « Entre 1468 et 1469, furent conclus trois contrats de fabrication de « gabarres plates », capables de contenir une fourniture de vin, soit 21 tonneaux. Ces embarcations servaient au transport des futs sur la Moulinette jusqu’au port de La Rochelle. Leur prix variait de 40 à 45 écus d’or, en fonction des façons et des appareillages dont elles étaient pourvues, et pouvait descendre à 20 écus si le client apportait une partie des matériaux nécessaires. Les travaux avaient lieu sur « la vase à la petite rive.» » (Mathias Tranchant, le commerce maritime de La Rochelle à la fin du Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, Rennes 2003, collection « histoire »)"

(cité par Patrick Job, le château de Coureilles et ses propriétaires février 2009)

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