le château de Coureilles

 

Nous avons à Périgny un château et un parc remarquables connus sous le nom de Coureilles. La municipalité a réussi à acheter une partie du domaine en 1971 et à y installer la mairie.

Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime (éditions Flohic, Paris 2002, tome 2), prétend, quant à lui, sans citer aucune source, que le château de Coureilles est une ancienne maison noble dont l'origine remonte au XVème siècle. Cette demeure aurait été détruite lors du siège de La Rochelle en 1628 et rebâtie peu de temps après.

Si à la fin du Moyen Âge, les suzerains de la terre de Périgny sont de grandes figures féodales, comme les seigneurs de Parthenay, ou les descendants de Dunois, le compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, les premiers seigneurs de Périgny de l'époque moderne à avoir laissé des traces dans la documentation appartiennent surtout à des familles protestantes locales. Enfin, Aux XIXème et XXème siècles, les deux dernières familles propriétaires du domaine, les Fleuriau et les Pillot, s'ouvrent sur une histoire mondialisée. C'est en effet l'exploitation des esclaves amenés d'Afrique sur leurs domaines des Antilles qui leur a permis de faire fortune, comme on disait alors, d'accumuler les capitaux pour l'acquisition des domaines de Périgny ou de la brasserie industrielle de Montmorillon.

D'après Georges Pillot, un château féodal existait dès 1309 et payait le cens à la baronnie de Châtelaillon. Entouré de fortifications dont il subsiste les deux tours, il était placé sur un point plus élevé.

« Périgny Accueil », reprenant une indication de « Châteaux Manoirs et Logis, La Charente Maritime » Vol 1, Editions patrimoine et médias 2008, nous explique : « La tradition veut que le château de Coureilles date de 1395. En réalité, il doit son nom à Jean Courault (sic) qui le fit bâtir vers 1540. »

Mais ce gaillard là aurait été, à sa mort en 1607, âgé d'au moins 87 ans (possible mais peu probable au vu des circonstances de sa mort,  s'il avait fait construire le château en 1540 ! À moins qu'il n'y ait eu confusion entre Jean et Antoine Couraud, son père. S'il l'a fait construire, ce fut peut-être vers 1600 mais aucun document ne corrobore cette supposition. Tout ce qu'on peut affirmer, c'est que le château existait en 1607.

En 1672, le sieur Le Goux se retira en Angleterre pour échapper aux persécutions religieuses. Il abandonna le château de Périgny qui fut semble-t-il alors pillé et délesté de tout ou partie de ses archives féodales. Pierre Henri Régnier, né en 1688, décédé le 6 mars 1773, écuyer, Conseiller du roi, lieutenant criminel et premier Conseiller particulier, Assesseur au Présidial, né en 1688, fut seigneur de Périgny et de la Roche Barangère. Il aurait épousé Françoise Eugénie Claëssens (1729-1804) en 1755.

Son père, Pierre Régnier avait acheté la terre en 1704 à Pierre Legoux. En 1740, le dénombrement de Châtelaillon justifiait que la terre de Périgny en était mouvante et relevante à foi et hommage.


Peut-être est-ce à Pierre Henri Régnier que l'on doit la chapelle château ?


Ce dont on est sûr, c'est que le château était relié par une aile de communs à l'actuel foyer rural, jusqu'à ce que, au début du XIXème siècle, Adélaïde Pandin de Rommefort (née Fleuriau) la fasse détruire pour créer un passage entre les deux et refaire une façade (voir photo ci-dessus) à l'imitation de celle donnant sur le parc. C'est Georges Pillot ensuite, entre les deux guerres, qui fit installer le confort moderne au château et  construire un étage au-dessus des cuisines tandis que par l'adjonction de quatre lucarnes genre renaissance et l'harmonisation des toitures, « son » architecte Jean Béraud tentait de lui rendre sa figure du passé.

Il a également modifié le parc en l'agrandissant aux dépens d'une prairie, en construisant un nouveau pont en 1926 et en élargissant l'allée de ceinture pour rendre possible de faire en voiture le tour de la propriété.

Extraits de "Le château de Coureilles à Périgny et ses propriétaires", février 2009, Patrick Job.

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