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Périgny préhi-Story

La Préhistoire

Le Paléolithique

 Cette période commence, conventionnellement, avec l’apparition de l’Homme, il y a environ trois millions d'années et s'achève vers 12 000 ans B.P. (B.P. signifie « before present », avant le présent, c’est-à-dire, conventionellement encore, avant 1950). Il est difficile de se représenter notre région à son origine, sur un territoire dont le littoral, en période glaciaire, pouvait se situer jusqu’à 200 km plus à l’ouest qu’actuellement.

Une grande variété de carnivores y accompagnait les grands herbivores, intégrant des espèces qui ne vivent plus actuellement qu’en Afrique, tels les lions, panthères, hyènes, ou qui ont totalement disparu comme les tigres à dents de sabre ou les ours des cavernes.

Les premiers occupants humains connus en Saintonge furent identifiés comme Homo erectus.

Concernant L’Acheuléen (300 000 à 40 000 ans), les industries lithiques trouvées sur le littoral de l’Aunis sont très pauvres et isolées. Elles ne témoignent que du passage des hommes du Paléolithique. Seul un biface acheuléen a été signalé anciennement à Aigrefeuille.

Du Moustérien (Paléolithique moyen, 38 000 à 32 000 ans BP) fut découvert à l’île Madame de même que dans l’île d’Oléron, sans qu’il soit possible de préciser à laquelle des cultures moustériennes il appartenait, Des éclats probablement moustériens et un biface furent aussi découverts près d’Échillais. S’agissait-il de l’œuvre de Néanderthaliens ?

Arrivés dans la région il y a peut-être 12 000 ans, les premiers homo sapiens y vécurent de la chasse et développèrent une civilisation que les préhistoriens nommeront « magdalénienne », du nom de la grotte de la Madeleine, en Dordogne.

Après la fusion des calottes glaciaires du Würm, achevée vers -8000, la remontée du niveau marin lors de la transgression flandrienne (vers -7000 l'augmentation de la température moyenne de +4°, entraîna une fonte des glaciers, ainsi qu'une expansion thermique des océans) conduisit à l’inondation des golfes puis à leur colmatage progressif par une vase très fine à scrobiculaires (coquillages bivalves) où la proportion d’argile dépassait 50% : le bri. Depuis lors, le tracé des côtes n’a été modifié que par la sédimentation, l’érosion, tributaire de la nature des roches et de la structure des formations et en dernier lieu par la main de l’homme.

Si l’homme du paléolithique était resté essentiellement nomade, l’adoucissement progressif du climat permit une colonisation d’espaces plus étendus et l’apparition d’un habitat à l’air libre.

Le Mésolithique

La fin de la glaciation würmienne, vers 9700 avant J.C. entraîna de nombreux changements : Réchauffement climatique, remontée de la mer d’une soixantaine de mètres, insularisation, disparition de territoires comblement de vallées, disparition de troupeaux de mammifères migrateurs, développement des forêts, furent quelques-uns des phénomènes enregistrés. Cette période de l'Histoire humaine vit la sédentarisation des populations qui développèrent très progressivement une agriculture sans domestication des espèces végétales, au côté des activités de prédation.

Le Néolithique

Le milieu du 6ème millénaire vit l’essor des économies de production agro-pastorale incluant l’élevage sélectif des animaux, permettant une augmentation relative de la population et provoquant une hiérarchisation plus poussée de la société.

Dolmens

Sédentarisés au néolithique (-6000 à -2700 av. J.C.), les hommes utilisèrent le bri pour fabriquer des récipients en poterie -permettant ainsi le stockage des productions agricoles- et édifièrent des dolmens qui servaient de sépultures, comme ceux d’Ardillères, par exemple, ou celui de Saint-Rogatien, maintenant à La Jarne. (Ce dolmen, dit de la Pierre levée, avait été érigé à Saint-Rogatien au lieu-dit Casse-Mortier. Transporté, en 1886, au jardin des Plantes de La Rochelle, il a été placé, en 2000, sur la place de la Liberté à La Jarne). On peut aussi citer « les pierres closes » à Saint-Laurent de la Prée.

 

Tumulus de Benon

Situés en lisière de la forêt de Benon, côté Courçon, cinq tumulus, dits de « Champ-Châlon » à Benon, ont été découverts en 1979-1980 par Frédéric Bouin. Ils sont alignés sur une hauteur d’où l’on domine le Marais Poitevin. Ces tumulus dateraient de 4000 ans environ avant Jésus-Christ.

Peu-Richard

Établie en Saintonge vers 2800 av. J.-C. La civilisation de Peu-Richard se développa entre 3200 et 2200 avant notre ère.[ Son nom est lié aux nombreux vestiges découverts à proximité du lieu-dit Peu-Richard sur la commune de Thénac. La butte du Peu-Richard, découverte par hasard à la fin du XIXème siècle a révélé l’existence d’un camp de 6 hectares, protégé par 2 fossés : un de 7 m de large sur 3,5 m de profondeur, long de 900 m environ, l’autre fossé, de 9 à 10 m à l’intérieur, large de 5 m et profond de 2,30 m. Après les fouilles effectuées en 1882 à l’initiative du baron d’Empire et député Eugène Eschassériaux sur une partie du camp, le nombre important d’objets recueillis atteste de l’importance de l’occupation de ce site (évaluée à 400 habitants). L’absence de tout métal fait remonter son établissement à une époque antérieure à l’âge de bronze. Ni les Gaulois, ni les Romains ne semblent l’avoir utilisé. Cette civilisation est aussi caractérisée par une céramique décorée de cannelures horizontales et oculées (portant des taches en forme d’œil) qui lui donnent une allure anthropomorphe[]. On a retrouvé cette céramique de l’île de Ré jusqu’à Consac (en Charente) et au nord jusqu’à Availles-Chizé (Deux Sèvres).

Des fortifications de plus de 150 mètres de diamètre entourées de fossés de cinq mètres de large et deux mètres de profondeur ont également été retrouvées sur les communes de Barzan, Semussac, L'Éguille et Cozes.

Quatre Chevaliers

Lors de fouilles réalisées sur le site des Quatre-Chevaliers, dans la zone industrielle de Périgny, on découvrit là aussi une vaste enceinte néolithique. « Tournée sur la façade atlantique, elle est à rapprocher de celles réparties sur le pourtour sud du marais poitevin. Elle présente la particularité d’être une enceinte à fossé interrompu unique, ce qui, sans être exceptionnel, est relativement rare. L’homogénéité apparente du mobilier attribuable au Néolithique récent, laisse penser à une enceinte fréquentée sur un laps de temps relativement court et non perturbée lors des périodes suivantes. Ceci est également suggéré par la régularité du mode de remplissage des fossés ». Le compte rendu de fouilles signé par Ludovic Soler, du service départemental d’archéologie de la Charente-Maritime, évoque le « néolithique récent » [-3500 à -2700 av. J.C.]. Ce qui permet de faire remonter "l'histoire" de Périgny à environ 5000 ans.

Robenhausien (C’est-à-dire le néolithique)

Quelques découvertes signalées sur Internet par Jean-Guy Barreault sur : http://fr.geneawiki.com/index.php/17109-Clavette (mais ce lien semble désormais inactif depuis le décès de Jean-Guy Barreault), indiquent également une occupation de lieux proches de Périgny : « Deux stations dites Robenhausien découvertes à Clavette par Martial Guerry, indiquent une occupation néolithique (environ 2000 ans avant J-C) : Une au long du chemin du « Treuil Chartier » à Chassagné, au lieu dit chemin de Bernage. L’autre au moulin de Clavette, dit Moulin de la Motte ou des Revenants au lieu dit fief du moulin à vent. Il y a été découvert de « de jolies pointes de flèches à oreillettes, des éclats, des nucléus, des haches polies etc... Une jolie hachette en grès a été également trouvée par M. Guerry sur le bord de la route de La Rochelle. Il a relevé également une légère éminence qui pourrait être un tumulus au chemin de Bernage. Le nom du Moulin de la Motte indiquerait également un tumulus détruit».

Petit-Moulin à Périgny

Une nécropole a été mise au jour lors de fouilles préventives effectuées par l’INRAP en 2009 au Petit-Moulin, à Périgny. Il s'agit d'un site d'enclos à vocation rituelle d’inhumation, datant de l'âge du bronze (1 500 ans avant Jésus-Christ), et occupé jusqu’à l'époque gallo-romaine.

Au total, s’il est certain que des hommes préhistoriques aient vécu depuis longtemps aux alentours de Périgny, l’occupation du site de façon permanente ne semble donc acquise avec vraisemblance que depuis 3500 ans.

Protohistoire : les Celtes

Le terme « protohistoire » s'applique à des populations ne possédant pas elles-mêmes l’écriture, mais qui sont mentionnées par des textes émanant d’autres peuples contemporains. Il a aussi un sens chronologique et désigne la période correspondant aux âges des métaux (âge du bronze et âge du fer). En outre, le terme s'applique aux populations ayant une économie de production. Pour nos contrées, ces populations correspondent aux Celtes (ou Gaulois).

L’arrivée des Celtes dans la région atlantique semble dater du premier millénaire avant J.C. ; il se peut qu’ils soient venus à cette date d’Europe centrale. Mediolanum, par exemple, le nom gaulois de la future Saintes, issu du gaulois, est un nom déjà connu en Allemagne du sud (c’est aussi celui de la future Milan). Un peuple gaulois, les Santons, occupa alors le territoire de ce qui sera l’Aunis et dont les rivages étaient un peu différents de ceux que nous connaissons et en particulier à Périgny, alors très proche de l’estran.

Néanmoins, on n’a pas retrouvé de site à sel à Périgny, contrairement à L’Houmeau, Esnandes, Marsilly, Andilly, Saint-Vivien, Angoulins et sur toute la côte, où on a pu localiser des exploitations  préhistoriques de « sites à sel » qui faisaient appel à des techniques de chauffage de l’eau de mer grâce à des fours, dans des creusets en terre prélevée sur le bri des vasières en formation.

Les populations gauloises, avant l’arrivée des Romains, ont certainement amélioré ces techniques.

Cliquez ici pour voir la liste des sites à sel retrouvés en Aunis, d'après "la carte archéologique de la Gaule, la Charente-Maritime" de Louis Maurin, Paris 1999.

Les  fouilles archéologiques effectuées dans la région attestent d'une  occupation gauloise surtout sur le littoral. Elles sont également décrites entre autres dans  l’ouvrage de Louis Maurin « la carte archéologique de la Gaule, la Charente-Maritime », paru en 1999, mais il faut bien sûr compléter pour la période la plus récente. On trouvera ici une liste de ces sites découverts dans la région.

 
 

Commentaires

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